Bénédiction de la ville de Limoges, du diocèse et de la France avec le Chef de Saint Martial
« Ouverture de la Grande Châsse de Saint Martial et bénédiction avec le Chef de Saint Martial.
Exceptionnellement, l’insigne relique sera conservée à l’évêché à partir de ce jour et jusqu’à la fin de l’épidémie : S. Exc. Révérendissime Mgr Bozo bénira la ville de Limoges, le diocèse et la France avec la relique tous les soirs à 18 h »
« Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, a permis l’ostension exceptionnelle des reliques de saint Martial. une vingtaine de fidèles ont pu assister à cette cérémonie en l’église Saint-Michel-des-Lions à 17h le dimanche 19 avril 2020.
L’évêque, le curé de l’église, le maire de Limoges et des membres des confréries de Saint-Martial, Saint-Loup, Saint-Aurélien et Sainte-Valérie ont assisté à cet office qui se tient à huis-clos. Confinement oblige, aucune procession n’a lieu dans les rues de Limoges.
Les Grandes Ostensions se déroulent habituellement tous les 7 ans. La dernière fois que le reliquaire de Saint-Martial a quitté Limoges, c’était en septembre 2017, à l’occasion des 700 ans du diocèse de Tulle.
En l’espèce, il s’agit d’Ostensions exceptionnelles. A plusieurs reprises, dans l’histoire du Limousin, l’Eglise a présenté aux fidèles les reliques de saints lors d’évènements remarquables : pluies, sécheresses, pandémies…
Le cérémonial pour ouvrir la châsse est très précis. Les 4 détenteurs des clefs doivent être présents : l’évêque, le maire de Limoges, le curé de Saint-Michel-des-Lions ainsi que le 1er Bayle de la grande confrérie de Saint-Martial. Une fois la cérémonie achevée, le chef de Saint-Martial ne réintégre pas sa châsse dans l’église mais il est amené à l’évêché de Limoges. Tous les soirs à 18h et jusqu’à la fin de l’épidémie de Covid-19, Mgr Pierre-Antoine Bozo bénira le crâne et priera pour que cesse cette pandémie.
« Je vais demander l’intercession, à travers Saint-Martial parler à Dieu pour que ce mal s’arrête. Nous espérons tous que ce virus s’éteigne le plus vite possible afin de sortir de ces moments de privation difficiles à vivre. Notre action passe par la ferveur, la foi. »
Evêque de Limoges (IIIe siècle)
« Il y eut un saint Martial, évêque de Limoges dans la deuxième partie du IIIe siècle, dont on ne sait que peu de choses. La vérité est meilleure que les imaginations légendaires.
"On sait très peu de choses sur saint Martial. Originaire sans doute d’Orient, envoyé par un pontife romain, il arrive en Limousin, il prêche à Toulx-Sainte-Croix, à Ahun. Parvenu à Limoges, il s’y fixe, fonde un centre chrétien, convertit un certain nombre d’habitants appartenant notamment à la haute société, installe un sanctuaire hors de l’agglomération. Il réalise quelques voyages d’évangélisation mais pénètre peu les campagnes qui restent païennes. Il meurt à Limoges et est inhumé dans un tombeau situé hors de la ville.
La légende de Saint Martial est constituée au Xe siècle par les moines de l’Abbaye de Saint Martial qui veulent accroître les prestige de leur saint patron en en faisant un disciple du Christ, envoyé en Gaule par Saint Pierre. Cette légende est combattue au XVIIe et XIXe siècles, cependant saint Martial est bien un des premiers missionnaires de la Gaule et le fondateur de l’Église de Limoges.« (source : Les débuts du christianisme en Limousin - diocèse de Limoges) »Saint Martial, évêque de Limoges, est un des saints les plus populaires de l’Aquitaine. Aujourd’hui encore vingt-trois villages portent son nom, et de nombreuses paroisses lui sont dédiées. Il est généralement reconnu comme évangélisateur du Limousin et comme le fondateur du siège épiscopal de Limoges. Mais on a longtemps discuté sur son origine, sur l’époque durant laquelle il a vécu et sur le déroulement des principaux événements de sa vie, en particulier sur ses relations directes avec le Christ dont il aurait été l’un des disciples. Aujourd’hui son histoire, débarrassée de légendes qui s’étaient accumulées au cours des âges, apparaît plus clairement. A la suite de Grégoire de Tours on admet qu’il fut un des sept évêques envoyés de Rome en Gaule vers les années 250. En effet les informations fournies par Grégoire de Tours ont été confirmées par les fouilles menées à Limoges en 1960-1961. Elles ont permis de retrouver la crypte de saint Martial contenant deux sarcophages monolithiques en granit, que les archéologues ont daté de la période allant du IIIe au Ve siècle : l’un serait celui de saint Martial, l’autre celui d’un des prêtres qui le secondait. Ces découvertes recoupent la chronologie établie par Grégoire dans son ’Histoire des Francs’ (I,30). Saint Martial était particulièrement honoré à Bordeaux. On conservait à la basilique Saint-Seurin son bâton pastoral que l’on portait en procession durant les épidémies. Une église de la ville lui est dédiée et un village de la Gironde porte son nom." (Histoires de la sainteté en Gironde - diocèse de Bordeaux - texte en pdf) »
À Limoges, vers 250, saint Martial, évêque.
Martyrologe romain