Pèlerinage de Tradition à l’Île Madame
en mémoire des prêtres martyrs de la révolution française
Le 9 octobre 2016
en mémoire des prêtres martyrs de la révolution française
Le 9 octobre 2016
Le pèlerinage aux prêtres martyrs de l’Ile Madame organisé par le prieuré Ste-Marie de Bruges et la Fraternité Saint Pie X Prieuré de Bordeaux aura lieu le 9 octobre prochain.
L’un de ces martyrs de la foi, martyr non à l’Île Madame, mais à Paris, en la prison des Carmes en septembre 1792, frère des Ecoles chrétiennes, qui oeuvra notamment à Maréville, près de Nancy, est canonisé le 16 octobre 2016. Il est le premier de ces prêtres et religieux martyrs de la révolution française à être canonisé.
Souvenons-nous de tous nos prêtres et religieux martyrisés par la révolution française !
« Rochefort est la ville la plus révolutionnaire de France. Les prisons sont pleines et le Ministre de la Marine ordonne le transfert des prisonniers sur deux vaisseaux négriers : Les Deux Associés et le Washington. Ces deux bâtiments démâtés (appelés « pontons ») à fond plat, jusqu’alors utilisés pour la traite des noirs et le transport de la chaux et du charbon, deviennent les lieux d’un long calvaire pour les prêtres réfractaires.
L’embarquement des prisonniers a lieu le 25 mars 1794 à bord du navire Les Deux Associés. Le Commandant Laly conduit alors le ponton jusqu’à l’estuaire de la Charente entre les îles d’Aix et Madame. Il y est rejoint à la mi-juin par le Washington.
Dans un entrepont de quarante places, près de quatre cents prêtres sont entassés. Ils s’entassent, ne disposant chacun que d’un demi-mètre cube. Ils doivent rester allongés sur le côté sans pouvoir se soulever. Ils n’ont que 55 cm de hauteur. Ils y sont enfermés pendant douze heures par jour, agonisants, l’air est irrespirable. Ils dorment à même les planches du navire et de nombreuses maladies apparaissent (gale, scorbut, typhus et dissentrie). La vermine se propage également tuant de nombreux prisonniers. Le matin, pour désinfecter les lieux, les matelots apportent un tonneau de goudron. Il se dégage une odeur nauséabonde et une fumée étouffante. Le jour, pendant des heures, ils doivent rester debout, à l’avant des navires, sous la pluie, le vent et le soleil.
A cela s’ajoutent les brimades de l’équipage qui fait subir maintes tortures aux prisonniers. Il est impossible de célébrer la messe ou de prier. Pourtant tous restent prêtres jusqu’au bout. C’est en vain que les persécuteurs les empêchent d’adresser publiquement des prières, de se prosterner ou de faire le signe de Croix. L’un d’eux, le père Sébastien François, est mort à genoux, les bras en Croix et les yeux levés au Ciel. Ces prêtres étonnent leurs bourreaux par leur patience, leur sérénité, voir leur « joie ». L’abbé Dibignon dit : « nous sommes les plus malheureux des hommes et les plus heureux des Chrétiens ».
Les conditions à bord se dégradent et l’équipage lui aussi est touché par les maladies (notamment le typhus). Les autorités décident alors de jeter les corps par-dessus bord, mais les cadavres déplacés par la marée remontent le long des rives de la Charente. Les riverains, de peur que l’épidémie ne progresse, se plaignent auprès des autorités et une autre solution est trouvée : Enterrer les morts dans les vases autour de Fort Lupin, Fort Vasoux, Port des Barques et l’île d’Aix.
Malgré ces précautions, l’épidémie continue se répandre. On envoie donc sur place deux chaloupes qui servent d’hôpital. Mais ce torride été 1794 aide la propagation des maladies et les deux chaloupes deviennent alors très vite insuffisantes.
Les capitaines des deux navires reçoivent donc l’ordre de débarquer les malades sur l’île Citoyenne (actuelle Ile Madame) où un hôpital de campagne composé de huit vastes tentes a été installé. Les prisonniers apprennent la nouvelle le 15 août et baptisent l’île « île Sainte Marie » en mémoire du jour de l’Assomption. Le débarquement se fait dans des conditions très difficiles car il faut patauger dans les vases pour atteindre l’île. Sur les 83 premiers prisonniers débarqués, 36 meurent sur le trajet les menant à l’hôpital.
La chute de Robespierre, le 27 juillet 1794, permet un adoucissement de la situation : de la nourriture fraîche parvient aux prêtres et leurs geôliers s’humanisent peu à peu. Un semblant de liberté religieuse apparaît. Ils peuvent ainsi prier et chanter les psaumes.
Pourtant, les tempêtes du mois d’octobre rattrapent très vite le sort des prisonniers. En effet, la pluie et les rafales de vent détruisent les tentes et les prêtres survivants sont de nouveau envoyés sur les pontons. Ils sont répartis sur trois navires : les malades sur l’Indien, les convalescents sur Les Deux Associés et les plus valides sur le Washington. Les pontons sont alors ancrés à Port des Barques. Durant cet hiver, ils sont rejoints par d’autres prêtres réfractaires, emmenés sur trois navires provenant de Bordeaux et rejetés par une tempête en rade de Port-des-Barques.
Sur les 827 prêtres emmenés à Rochefort et enfermés sur les pontons en mars-avril 1794, il ne reste que 238 survivants en octobre : 36 sont morts à Rochefort, 254 sur l’île Madame et 299 enterrés dans les vases. 64 d’entre eux sont béatifiés par Jean-Paul II le 1er octobre 1995.
Le 05 février 1795, les 150 survivants des pontons de Rochefort sont emmenés à Saintes où ils sont enfermés dans l’Abbaye aux Dames. Bien que toujours prisonniers, leurs conditions s’améliorent grâce à la charité de la population. Après ce long calvaire, la plupart s’efforcèrent de regagner leur ancienne paroisse.
Après cette terrible histoire, l’oubli s’est installé peu à peu.
Au début des années 1900, un Rochefortais, Monsieur Daunas, achète le terrain à l’entrée de l’île et découvre quatre corps alignés en croix. Sur ce terrain, on dresse une croix de galet en souvenir des prêtres disparus. Pour honorer leur mémoire, on édifie également à l’entrée de la Passe-aux-Boeufs un calvaire où veillent Saint Pierre et Saint Paul.
En 1910 a lieu le premier pèlerinage sur l’île Madame. »
Source :
foi et contemplation Prêtres déportés
8h50 Rassemblement à l’île de Brouage
12h30 Halte-déjeuner à Port-des-Barques
14h Départ pour l’Île Madame, Tour de l’île et méditation à la Croix-des-Galets
15h30 Messe chantée à Port-des-Barques
Tel : 05 56 57 93 93
33p.bruges@fsspx.fr
« Le pape François a autorisé la Congrégation des causes des saints, le 9 mai 2016, à promulguer le décret concernant le miracle attribué à l’intercession du bienheureux français Salomon Leclercq (1745-1792), ouvrant ainsi la voie à sa prochaine canonisation. Ce frère des Ecoles chrétiennes massacré durant la Révolution française devrait être proclamé saint en ce mois d’octobre.
Le 2 septembre 1792, après avoir refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé qui donnait à l’Etat le contrôle sur l’Eglise de France, le frère Salomon Leclerc fut massacré à coups d’épées avec de nombreux évêques, prêtres et religieux, tous emprisonnés au couvent des Carmes, à Paris. Il fut béatifié en 1926 par le pape Pie XI avec 188 martyrs.
Mais sa cause a été rendue indépendante de celle des autres martyrs après le miracle qui lui fut attribué au Venezuela, en 2007. Agée de 5 ans à l’époque, la petite Maria Alejandra Hernandez fut mordue à la jambe par un serpent venimeux mais resta en vie, de façon inexplicable, alors que la communauté du foyer où elle résidait priait intensément l’intercession du frère Salomon. »
Source : Famille chrétienne
« Le pape François a promulgué le 10 mai 2016 le décret confirmant la canonisation en octobre prochain du bienheureux Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes et martyr sous la Révolution française.
L’adoption de la Constitution Civile du Clergé en 1790 confère à l’État un pouvoir d’autorité sur l’Église mais provoque une grave crise parmi le clergé, sommé de choisir entre son entier dévouement au Saint-Siège et celui à la monarchie française. Contraints de prêter serment, les prêtres qui souhaitent rester fidèles à leur apostolat doivent fuir sous peine d’être pourchassés.
Figure encore peu connue en France, le frère Salomon Leclercq fait partie de ceux qui ont donné leur vie pour le Christ. Arrêté le 15 août 1792, après la prise des Tuileries et la chute de la monarchie, il refuse de renier sa foi et sera assassiné au couvent des Carmes le 2 septembre en même temps que de nombreux autres religieux, prêtres, et évêques et autres prisonniers lors des Massacres de septembre. »
Source : Radio Vatican
souvenir vendéen pèlerinage île Madame
Moi Augustin, prêtre martyr de la révolution française, par Marieke Aucante, Ed. Salvator, 2015
la porte latine île Madame 2016