Notre-Dame de Fourvière

vendredi 14 août 2015


Fêtes de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie
à Lyon-Fourvière
Les 14 et 15 août 2015



« Pour les chrétiens de Lyon, mais aussi pour tous les Lyonnais, Fourvière est un lieu de protection, de recours, de prière, de conversion.

Tout au long de l’année, les pèlerins montent à Fourvière, pour confier à Marie leurs intentions de prière, prendre un moment à l’écart, assister à la messe ou se confesser.

Par son histoire, la basilique symbolise la foi des Lyonnais. Les différentes communautés catholiques de la ville se retrouvent dans la crypte autour de « leur Vierge » (Vierge de Czestochowa, Vierge de Fatima, Notre Dame de Gyor, Vierge de Velankani) La Basilique est aussi le point de rencontre de la Cité et de l’Église.

Trois grandes fêtes mariales rythment la vie du sanctuaire :

  • le 15 août, fête de l’Assomption de la très sainte Vierge Marie

« C’est la fête qui commémore l’entrée de la Vierge Marie dans la plénitude de la vie éternelle. Pour les catholiques, la mère de Dieu symbolise par sa vie l’idéal chrétien. Elle en est comme le modèle. Parce qu’elle était si proche de son fils, elle est aussi Mère de tous les hommes, attentive à chacun, c’est pourquoi les chrétiens aiment tant la prier et se savent écoutés d’elle ».

  • 8 septembre, fête de la Nativité de Marie

« Dans la première moitié du 17e siècle, la peste sévit à Lyon. En 1643, devant le fléau, les échevins, responsables de la Ville, promettent de faire un pèlerinage à Fourvière chaque année, d’y entendre la messe et d’offrir un écu d’or et un cierge. Peu après le mal recule et leur vœu est exaucé.
Depuis cette date, chaque 8 septembre, le maire de Lyon et les élus montent à Fourvière perpétuer cet engagement et l’archevêque, depuis le balcon de la Basilique, bénit la ville avec le Saint Sacrement. Trois coups de canon annoncent cette bénédiction ».

  • 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de Marie

« Le 8 décembre, les catholiques fêtent l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Les Lyonnais commémorent en particulier la mise en place de la statue dorée de la Vierge en 1852. Ce jour là, un violent orage retarda son inauguration : les feux d’artifice prévus furent noyés et durent être annulés. Mais le temps se calmant, les Lyonnais illuminèrent spontanément la ville en posant des lampions au bord de leurs fenêtres. Cette fête improvisée pris un éclat particulier deux ans plus tard quand fut proclamé le dogme de l’Immaculée Conception. Aujourd’hui encore une grande procession de St Jean à Fourvière a lieu tous les 8 décembre et, à la tombée de la nuit, les catholiques illuminent leurs fenêtres avec des lumignons. Depuis quelques années, la Ville de Lyon organise à cette période la « fête des lumières », qui rassemble 4 millions de personnes à Lyon durant quatre jours ».

Programme 2015
  • Vendredi 14 août 2015

20h30 Procession aux flambeaux depuis la statue du Sacré-Cœur, dans les jardins du rosaire, pour remonter en direction de la basilique, présidée par le Cardinal Barbarin, primat des Gaules.

  • Samedi 15 août 2015

Messes à 7h30, 9h30, 17h

11h, Messe présidée par le Cardinal Barbarin et animée par les chœurs de Fourvière.
16h Vêpres solennelles, suivie de la bénédiction des familles et des enfants.
18h-21h Adoration du saint-Sacrement et confessions

Source

Fourvière Basilique spirituelle

Afin de soutenir les Chrétiens d’Orient, l’archevêque de Lyon lance un appel à sonner toutes les cloches des églises de France le 15 août

« En compagnie de Monseigneur Jeanbart, l’évêque d’Alep en Syrie, le cardinal Barbarin lance un appel à toutes les églises de France à sonner les cloches le samedi 15 août , afin de soutenir les chrétiens d’Orient. Un signe très important pour les Chrétiens d’Orient afin qu’ils sachent que les Français les soutiennent et ne les oublient pas, affirme Monseigneur Jeanbart. Le diocèse de Lyon devrait naturellement suivre à la lettre l’appel de Mgr Barbarin.

Un son de cloches qui sonnera comme un appel à la fraternité, l’amitié et au soutien de toute la communauté française. »

Source :

lyonmag appel de Mgr Barbarin

Sonner les cloches le 15 août en signe de soutien aux chrétiens d’Orient persécutés

« L’opération qui consiste à sonner les cloches le 15 août en signe de soutien aux chrétiens d’Orient persécutés prend de l’ampleur, en France, initiatrice du mouvement, où viennent s’ajouter les diocèses d’Angoulême, de Strasbourg, Mendes et Pamiers mais aussi dans l’Europe entière.

L’Osservatore Romano mentionnait l’opération hier, ajoutant aux diocèses français tous ceux qui, en Europe, seront présents :

« Deux diocèses espagnols, tous les diocèses de Belgique, ainsi que ceux de Luxembourg et de Genève-Lausanne-Fribourg, ont annoncé leur intention de s’associer à l’opération. A Rome, la basilique Sainte-Marie-in-Cosmedin, qui dépend du patriarcat grec-melkite catholique, fera elle aussi sonner ses cloches au même moment. »[…]

Le diocèse de Reykjavik, capitale de l’Islande, qui est aussi le diocèse situé le plus au nord, fera sonner ses cloches le 15 août.
Il est encore temps d’alerter les diocèses de France qui ne se sont pas exprimés ! »

Carte des diocèses qui feront sonner les cloches de leurs églises en soutien aux chrétiens du Proche-Orient : situation au 14 août 20h30

Source :

le salon beige

Méditation de clôture de la Neuvaine pour la France par le cardinal Barbarin

Et maintenant, une France priante !

En lisant l’histoire de cette femme infirme depuis dix-huit ans, toute courbée et incapable de se redresser, cette femme que Jésus interpelle en plein Evangile pour la guérir (Luc 13,10), parfois je pense à la France.

Ces neuf derniers mois, au fil des méditations de la Neuvaine, je ne suis certainement pas le seul à avoir vu venir dans ma prière tel ou tel personnage de l’Evangile, comme une figure symbolisant notre pays. Oui, chaque nation a son caractère, ses qualités et ses défauts, ses grâces et ses lieux de conversion. Comparer nos regards serait un exercice éclairant, un échange enrichissant.

Frédéric Ozanam écrivait dans une lettre à Niccolò Tommaseo : « Ah ! La France est bien la Samaritaine de l’Evangile, elle est allée puiser bien des fois à des sources qui ne la désaltéraient point. Elle s’attachera à Celui qui lui promet l’eau vive, afin de n’avoir plus soif ».

En ce 15 août 2015, au terme de la belle aventure spirituelle de la Neuvaine, vécue dans la discrétion et la fidélité, pourquoi ne pas rapprocher notre pays de la Vierge Marie ? Rassurez-vous, je ne crois pas la France « immaculée », ni prête à être qualifiée de « toute sainte », comme nos frères d’Orient aiment à appeler la Mère de Dieu. Je sais que si la France a été appelée fille aînée de l’Eglise, la Vierge Marie, elle, en est la mère, comme l’a proclamée le Bienheureux Paul VI, au cours du Concile Vatican II. Donc, en regardant Marie, comme une fille regarde sa maman, notre pays pourrait trouver son modèle, son inspiration, renouveler sa vocation et son élan.

Chaque année, pour la fête de l’Assomption, nous lisons l’Evangile de la Visitation. Nous voyons Marie « se rendre avec empressement » dans la maison de Zacharie et saluer Elisabeth qui s’écrie avec ferveur : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni… ». Décidons-nous, nous aussi, à entrer résolument dans la « maison commune » de l’humanité, pour saluer ses habitants et nous laisser bénir par eux : « France ! N’es-tu pas, toi aussi, bénie entre toutes les nations ? Heureuse es-tu si tu crois à l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Seigneur. » Bénédiction qui peut prendre le ton d’une apostrophe !

L’exemple de Marie, la servante

Dans la joie de cette fête, je vous propose de parcourir ensemble le Magnificat, une prière qui dit tellement ce qu’est notre Mère que nous percevons un peu ce que devrait être la fille…

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Voilà la vocation de Marie : être une servante. C’est celle de toute l’Eglise et celle de Jésus, « le Seigneur », que toute la Bible présente comme « le Serviteur ». Ne serait-ce pas aussi la vocation de la France, comme nous l’a dit Jean Paul II lors de son premier voyage en 1980 : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, Fille de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »

Oui, France bien aimée, vis-tu dans la logique de ton baptême ? Es-tu vraiment servante des autres peuples, une servante de l’Alliance avec la sagesse éternelle ? Et si c’était l’heure de ton réveil ?

L’exemple de Marie, comblée

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.

Cette dernière phrase, je l’ai vue prendre toujours plus d’importance dans ma prière, au fil des années, dans ce Magnificat que nous chantons chaque soir aux Vêpres. Si nous demandions à Marie de résumer tout le message de la Bible sur Dieu, j’ai l’impression qu’elle nous répondrait avec ces mots : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge. » La suite du Magnificat n’en est que le développement et la description : Voilà tout ce que Dieu fait pour son peuple, dans sa miséricorde. Un beau programme de travail et de prière pour le grand Jubilé de la miséricorde que le pape François va ouvrir le 8 décembre prochain !

Un des cadeaux de la Neuvaine, c’est d’avoir présenté les grâces dont le ciel a si abondamment pourvu la France au fil des siècles. Oui, comme Marie, nous pouvons chanter Dieu qui a fait pour nous des merveilles, … une miséricorde qui ne s’est jamais démentie.

Permettez-moi de citer, entre mille exemples possibles, le légat pontifical Eudes de Châteauroux : « La Gaule est le four où cuit le pain intellectuel du monde entier », et l’étonnante phrase de Paul VI : « Le Français exerce la magistrature de l’universel ». Quant à Jean-Paul II, dans la même homélie de 1980, il avait ajouté : « … Cela crée beaucoup de devoirs ! » C’est vrai : une si riche histoire ne doit pas nous enorgueillir ni nous écraser, mais elle nous impose des obligations. Les centenaires et les commémorations risquent de nous endormir, mais il faudrait surtout qu’ils nous stimulent et nous renouvellent.

L’exemple de Marie, la croyante

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

La même miséricorde touche le pauvre quand il se voit comblé, et le riche lorsqu’ il se voit désencombré. Chaque fois que se vit le pardon du Seigneur, je peux le dire : me voici tombé de mon trône mais élevé par le Seigneur. J’étais affamé de grâce et mes mains sont vidées de leurs péchés.

Au pied de la Croix surtout, ces versets trouvent une force singulière. Comment Marie, à cette heure, peut-elle continuer à croire, alors que tout lui montre le contraire de ce que l’Ange lui avait annoncé ? C’est au côté des crucifiés de notre monde et de notre pays, qu’à l’exemple de Marie, il nous revient aujourd’hui de demeurer dans la foi : Tous restent dans la main de leur Père !

L’exemple de Marie, la priante

Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais.

Lacordaire avait comparé l’élection du peuple juif dans la Bible au choix de la France : « Dieu, voyant les peuples s’éloigner de lui, en choisit un et il le forma Lui-même, annonçant à Abraham que toutes les nations seraient bénies en lui » et, après avoir traversé les siècles en évoquant la venue du Seigneur, puis Constantin, Clotilde, Clovis et saint Rémy, Lacordaire concluait : « De même que Dieu a dit à son Fils de toute éternité : ’’Tu es mon premier-né’’, la papauté a dit à la France : ’’Tu es ma fille aînée.’’ »

Ces lignes ne sont pas faciles à recopier aujourd’hui, et il ne me revient pas de juger de la justesse de cette intuition. Je dirais simplement que pour que cette promesse ne soit pas oubliée, il est essentiel qu’elle continue d’être reçue par nous dans la prière.

Les Français, dit-on, se plaignent à la moindre occasion. La Vierge Marie, elle, exulte de joie. Les Français sont fiers, c’est même l’origine de leur nom. Marie est humble. Les Français veulent régner en maîtres. Marie se présente comme la servante. Les Français sont incrédules, même vis-à-vis d’eux-mêmes. Marie croit. Et si les Français renouvelaient leur engagement dans la prière, pour que… les Français, comme Marie, prient !

Pendant neuf mois, nous avons prié pour la France. Et maintenant, demandons à Dieu qu’advienne la grâce d’une « France priante », d’une France orante, d’une France suppliante. Nous espérons que se lève la prière des enfants et de leurs aînés, des nouveaux français et des anciens, des riches et des pauvres, des orgueilleux et des humbles, des incrédules même et des croyants : tous en prière !

Plusieurs personnes ou groupes lancent des initiatives nouvelles : la prière des enfants, intitulée la « petite sentinelle », une prière pour nos élus ou pour ceux qui aspirent à le devenir, le renouveau de certains pèlerinages, le relais de la parole du Pape en France… Vous en trouverez le détail sur le site de la neuvaine. Mais les merveilles héritées de nos aînés gardent leur beauté. L’office des Laudes, des Vêpres ou des Complies, l’apprentissage de la lectio divina, la prière du chapelet, les équipes du Rosaire vivant…ne sont pas près de perdre leur fraîcheur et leur fécondité !

Que nos églises revivent !

Permettez-moi enfin de lancer un appel. Puisqu’on dit qu’en bien des endroits nos églises sont vides et qu’il faut leur redonner vie, proposons aux catholiques de s’y retrouver régulièrement pour prier. Peu importe le nombre : Dieu saura reconnaître la fidélité des cœurs priants et exaucer leurs demandes. Une prière du matin pour ceux qui partent au travail avec la lecture de la Parole de Dieu ; un rendez-vous de l’après-midi pour nos anciens : le chapelet récité en union avec ceux qui sont à la grotte de Lourdes ; un temps d’adoration du Saint Sacrement ou d’oraison silencieuse… Que nos églises vivent et revivent !

Cet appel s’étend aussi à nos familles, pour que la prière retrouve sa place dans nos maisons et notre vie quotidienne, et d’abord avant les repas …Qu’on prenne le temps de prier le soir ensemble, de préparer chaque semaine la Messe en lisant ensemble les lectures du dimanche qui arrive. N’oublions pas nos frères et soeurs chrétiens d’Orient qui souffrent tant et qui réclament notre amitié et notre soutien fidèle ! Prions aussi pour le pape François, car il en a besoin et il le demande. Chaque fois que je le vois, il me répète : « Dis-leur de prier pour moi. » Quelle joie de le faire au terme de cette Neuvaine et à l’approche de la fête de l’Assomption !

Tous, nous prions pour une France servante, comblée et humble, croyante, priante. Qu’elle poursuive sa route comme une fille qui prend modèle sur sa mère. Nous sommes sûrs qu’une telle mère n’abandonnera jamais son enfant