Pèlerinages à Notre-Dame de la Daurade
à Toulouse
Le 3 mai 2017
à Toulouse
Le 3 mai 2017
Notre-Dame de la Daurade est considérée comme étant le plus ancien sanctuaire marial des Gaules. Tel est notamment le point de vue des concepteurs de la très belle exposition 2016-2017 sur les Mérovingiens, au musée de Cluny à Paris.
On y présente deux colonnes en marbre sculptées de la fin du Ve siècle, provenant de l’église Sainte Marie « La Daurade » à Toulouse : « La datation probable de ces colonnes autour de 475 apporte crédit à l’hypothèse selon laquelle Notre-Dame de la Daurade aurait été érigée à la période wisigothique de Toulouse (418-507) ». L’église Sainte Marie (Sancta Maria Fabricata) s’est ensuite appelée La Daurade car elle était couverte de mosaïques paléochrétiennes à fond d’or représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
L’église primitive, de forme décagonale, aurait été consacré à la Sainte Vierge par saint Exupère, évêque de Toulouse en 399. Les rois wisigoths, régnant à Toulouse au Ve siècle, l’agrandirent et l’embellirent, notamment en couvrant ses murs de mosaïques à fond d’or, d’où la dénomination ultérieure de Deaurata, dorée, devenue Daurade.
L’église Notre-Dame de la Daurade acquit rapidement une grande renommée. Grégoire de Tours la mentionne, avec celle de Saint-Saturnin (devenue Saint-Sernin), comme un lieu d’asile inviolable. Les rois Louis Le Pieux puis Charles le Chauve lui confère des privilèges, en lien avec les moines bénédictins installés depuis le VIIe siècle. Au XIe siècle fut édifié un monastère. En 1077, il fut décidé que le sanctuaire serait toujours desservi par des moines, ce qui fut le cas jusqu’à la révolution.
Entourée d’une grande dévotion de la part des toulousains, Notre-Dame de la Daurade vit la création, au XIVe siècle, d’une confrérie de l’Immaculée Conception, ainsi que le rappelait, à la fin du XIXe siècle, le R.P. Drochon dans son ouvrage sur les pèlerinages de la Sainte Vierge.
On y entretenait aussi une dévotion spéciale à une Vierge Noire, dont l’origine, très ancienne, était inconnue des Pères bénédictins qui desservaient l’église, et qui fut profanée et brûlée à la révolution.
« Ce qui est constant, relevait un jésuite bavarois, le Père Gumpenberg, dans son Atlas Marianus, c’est que toutes les fois que des sécheresses ou des pluies excessives affligent la contrée, les Toulousains ont coutume de recourir à Notre-Dame de la Daurade, et ils prétendent que jamais leurs vœux ne sont frustrés. En pareil cas, selon un usage antique, les huit capitouls ou magistrats annuels demandent, au nom de la cité, à ceux qui sont chargés du soin de la Daurade, de tirer l’image sainte de sa niche et de l’exposer sur un trône élevé à la vénération publique. On ne l’a pas plus tôt fait que les fidèles accourent de tous les quartiers pour réclamer la pluie ou le beau temps, selon le besoin. Dans le même but, on porte aussi en procession cette image dans l’intérieur de la ville. » Il en fut de même au XVIIIe siècle, en 1738, 1741 et 1775 et même jusqu’au…23 juin 1790.
Notre-Dame de la Daurade, Notre-Dame La Brune ou la Noire, est également particulièrement invoquée pour les futures mamans, pour une délivrance favorable.
L’église, mal entretenue, menaçant ruine, fut remplacée par une nouvelle église, construite en 1776.
La Daurade devint paroisse après 1800. Les confréries de l’Immaculée Conception, de la Nativité et de l’Assomption reprirent leurs bénéfiques activités et la paroisse s’affilia à l’archiconfrérie de Notre-Dame des Victoires.
Notre-Dame de la Daurade fut couronnée avec solennité en 1874, au nom du pape Pie IX, dans la liesse générale et le sanctuaire, dédié à Marie dans son Immaculée Conception, fut érigé en Basilique mineure.
Tous les ans, le 3 mai, a lieu à Notre-Dame de la Daurade la messe de l’Académie des Jeux Floraux, avec bénédiction des fleurs en métal qui sont alors remises comme prix aux lauréats du concours littéraire annuel. C’est d’ailleurs en ce même sanctuaire que fut inhumée Dame Clémence Isaure, grande protectrice de l’Académie des Jeux Floraux, à qui on a attribué la fondation ou la restauration des jeux Floraux de Toulouse
La basilique a fait en 1963 l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Le sanctuaire est en cours de rénovation, mais venons-y nombreux en pèlerinage, en groupe ou individuellement, dès que possible. Puisse aussi un beau pèlerinage annuel à Notre-Dame de la Daurade être bientôt organisé, afin de témoigner de l’amour des toulousains pour leur sainte Mère protectrice !
Simon D’ARTIGUE, curé de l’ensemble « Paroisses Cathédrale »
Michel DAGRAS, prêtre référent
1 Place de la Daurade, 31000 Toulouse
Tél : 05.61.21.38.32
E-mail : paroisse.daurade@wanadoo.fr
Pour contacter la paroisse et pour toute demande vous pouvez aussi vous rendre à l’Accueil, ouvert
- les lundis de 15h à 17h (sauf en juillet et août)
- les jeudis de 15h à 17h (y compris en juillet et août)
Heures d’ouverture de la Basilique :
En été : de 8h30 à 19h
En hiver : de 8h30 à 18h
La Vierge noire est l’objet d’une dévotion particulière de la part des Toulousains et des futures mamans qui confient leurs enfants à naitre à la Vierge de la Daurade.
Prière du Cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, à la Vierge Noire :
Je vous salue, Marie, pleine de grâce, par qui Jésus a été donné au monde : par vous, je veux me donner à Lui.
Je vous salue, Immaculée-Conception, dont le glorieux privilège fut très longtemps honoré en votre église la Daurade.
Je vous salue, Vierge Noire, dont le nom évoque les douleurs qui vous ont fait compatissante à nos angoisses et nos épreuves.
Je vous salue, Maison d’or, siège de votre miséricorde, d’où se répandent sur ceux qui vous invoquent, les trésors de votre bonté puissante.
Je vous salue, Refuge des pécheurs, Consolatrice des affligés, Secours des chrétiens.
Et je vous confie mes joies et mes souffrances, mes espoirs et mes craintes, mes efforts et mes faiblesses, ma vie et ma mort afin qu’en tout, vous me rendiez comme vous, conforme à votre divin fils Jésus, par qui soit gloire au Père, en l’unité du Saint-Esprit. »
Amen
« Les Jeux floraux ont été institués en 1323, à Toulouse, par sept troubadours pour maintenir le lyrisme courtois.
La « Compagnie du Gai Savoir », ainsi créée, fut dotée du statut d’Académie en 1694 par Louis XIV. Héritière d’une tradition d’excellence depuis près de sept siècles, elle entend promouvoir la poésie sous toutes ses formes et, d’une manière générale, la littérature. Chaque 3 MAI, elle remet depuis 1324, des « Fleurs » aux lauréats des différents concours qu’elle organise.
Considérée comme la plus ancienne société savante d’Europe, l’Académie des Jeux floraux fut reconnue d’utilité publique depuis 1923.
Elle est aujourd’hui hébergée dans l’hôtel d’Assézat. »
paroisses cathédrale Toulouse Notre Dame de la Daurade
Toulouse patrimoine Basilique Daurade rénovée
Fondation patrimoine La Daurade à Toulouse