Pèlerinage de la relique du Cœur de saint Vincent de Paul
au Puy-en-Velay et à Langeac
Les 2 et 3 août 2017
« Ose la tendresse ! »
au Puy-en-Velay et à Langeac
Les 2 et 3 août 2017
« Ose la tendresse ! »
A l’occasion du 400e anniversaire du charisme vincentien, la relique de saint Vincent de Paul sera proposée à la vénération :
- 2 août 2017 au Puy-en-Velay
Chapelle Saint-Georges au Puy-en-Velay
16h15 Procession de la relique de la chapelle Saint-Georges à la cathédrale
17h Messe
18h Vénération jusqu’à 19h
- 3 août 2017 à Langeac
Monastère Sainte-Catherine – 2, rue du Pont – Langeac
9h30 Arrivée de la relique au Monastère
11h Messe
12h30 Pique-nique tiré du sac
14h30 Enseignement par le P. Bruno Novitski
15h30 Prière libre jusqu’à 17h
Par Robert Maloney, CM on 14 janvier, 2017 in 400 ans du charisme vincentien,
Formation, Réflexions spirituelles
St. Vincent a toujours regardé 1617 comme étant l’anniversaire de sa Famille. Même si ses trois principales fondations avaient trois dates de naissance juridiques bien distinctes – les Confraternités de la Charité en 1617, la Congrégation de la Mission en 1625, et les Filles de la Charité en 1633 – Vincent a constamment regardé 1617 comme étant l’année où tout a commencé. Il eut deux expériences cette année-là qui ont transformé sa vie.
La première a eu lieu à Gannes-Folleville, au nord de Paris. En accompagnant Madame de Gondi alors qu’elle rendait visite à des employés sur la propriété de sa famille, il fut appelé au chevet d’un paysan mourant qui avait la réputation d’être saint. Vincent l’encouragea à faire une confession générale. Le paysan s’épancha auprès de Vincent et confessa de choquants péchés qu’il avait retenus en lui depuis des années. Quand il reçut l’absolution, il se sentit libéré et empli de joie. Il appela sa famille, ses voisins et Madame de Gondi elle- même et leur raconta son histoire.
Trois jours plus tard, il mourut. Grâce à l’aide de Madame de Gondi, Vincent organisa rapidement une mission populaire pour ceux vivant dans cette région, en mettant l’accent sur l’importance d’une confession générale. Les gens s’y pressèrent. Le 25 janvier 1617, il fit un sermon à Folleville qui fut puissant et facile à saisir. Après cela, les confessions furent si nombreuses qu’il fallut chercher de nouveaux prêtres pour les entendre. En repensant à son “premier sermon de la Mission”, plus de 40 ans plus tard, il considéra cet événement comme étant le début de la Congrégation de la Mission.
Plus tard cette année-là, il devint Pasteur à Châtillon-sur-Chalaronne dans le Sud-Ouest de la France. Là-bas, autour du mois d’août 1617, il eut une deuxième expérience qui changea sa vie. Ayant appris que les membres d’une famille de sa paroisse étaient assez malades, il fit appel à ses paroissiens dans son sermon afin de les aider. Plus tard ce jour-là, il rencontra de nombreuses femmes qui revenaient de la maison des malades. Il se rendit compte que la charité devait être mieux organisée. Il se demanda alors : « Ces femmes ne pourraient-elles pas être rassemblées et encouragées à se consacrer à Dieu pour servir ces pauvres malades ? ». En y repensant des décennies plus tard, il considéra cette question comme l’appel de Dieu à fonder les Confraternités des Charités, dont il écrivit la première Règle quelques mois plus tard, et les Filles de la Charité dont l’existence juridique remonte à 16 années plus tard.
Mission (Folleville) et Charité (Châtillon) étaient au cœur de l’action de Vincent envers les pauvres. Il a exhorté ses disciples à servir les pauvres “spirituellement et corporellement” à travers “la parole et le travail” et il a apporté de grandes compétences d’organisation à la tâche.
Depuis 1617, plus de 300 branches ont germé sur l’arbre de la Famille Vincentienne.
Certaines de ses branches sont de minuscules pousses. D’autres, comme la Société de saint Vincent de Paul, avec 800 000 membres dans 150 pays sont des branches robustes. Chacune a ses propres nuances dans la spiritualité. Cette diversité est saine et enrichissante. Cependant, au milieu de cette diversité, les branches de la Famille partagent également une riche spiritualité en commun. Cinq éléments en ressortent. C’est une spiritualité qui :
1) Qui mêle la prière à l’action
Écrivant à un prêtre de la Congrégation de la Mission en 1657, saint Vincent présentait comme « deux vertus centrales de Jésus, sa relation filiale avec le Père et sa charité envers son prochain. » il estimait la combinaison de la prière et de l’action comme étant indispensables.
“donnez-moi quelqu’un qui prie”, s’exclamait Saint Vincent, “et il sera capable de tout ! En même temps, il déclara, “Aimons Dieu, mes frères et sœurs, aimons Dieu mais que ce soit à la force de nos bras et à la sueur de notre front !”
De quelle manière pourrions-nous mieux intégrer la prière et l’action tandis que nous servons les pauvres ?
2) Qui est entièrement christocentrique
A plusieurs reprises, Vincent a mis l’accent sur la centralité du Christ. En écrivant les règles pour les différents groupes qu’il fonda, il les exhorta tous à voir le visage de Dieu dans celui des pauvres. Il les encouragea à méditer sur les “mystères” de Jésus : les événements de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. Il dit à son ami de longue date, le Père Portail : “Rappelez-vous, nous vivons en Jésus-Christ au travers de la mort de Jésus Christ et nous mourons en Jésus-Christ au travers de la vie de Jésus-Christ. Notre vie doit être cachée en Jésus-Christ et emplie de Jésus-Christ. Pour mourir comme Jésus-Christ, nous devons vivre comme Jésus-Christ.”
Comment entrer davantage dans la vision de la foi qui a permis à Vincent de voir le visage du Christ dans celui des pauvres ?
3) Qui rend la simplicité centrale
Vincent a declaré explicitement que la simplicité était “[son] évangile”. Il l’a appelée “la vertu que j’aime le plus.” Il a souligné deux aspects de la simplicité en particulier, particulièrement : la simplicité du discours et la simplicité dans le style de vie. Il a exhorté toutes ses fondations initiales – les Confraternités de la Charité, la Congrégation de la Mission et les Filles de la Charité – à faire de la simplicité une valeur centrale dans leurs vies.
Comment pouvons-nous apprendre à parler et à vivre plus simplement tandis que nous servons les pauvres ?
4) Qui est fondée sur l’humilité
Il n’est pas de vertu à propos de laquelle Vincent ait parlé de manière plus éloquente qu’au sujet de l’humilité. Il a déclare qu’elle était “la fondation de toute perfection évangélique, le cœur de toute vie spirituelle.” Il voulait que nous regardions les plus défavorisés comme étant “nos Seigneurs et nos Maîtres”. Il insista sur l’écoute “du plus petit de nos frères et sœurs” et nous exhorta à collaborer les uns avec les autres.
Comment pouvons-nous être plus à l’écoute des pauvres, tandis que nous discernons leurs besoins ?
5) Qui s’exprime dans la charité créatrice
L’une des citations les plus citées de Vincent est “L’amour est créatif, même à l’infini.” Le contexte de cette déclaration est différent de celui que nous imaginons habituellement. Quand Vincent utilisa cette phrase, il parlait de la créativité de Jésus dans l’institution de l’Eucharistie. Pourtant la phrase est facilement applicable à Vincent lui-même et à ses disciples. En réponse aux événements, Vincent manifesta une liberté remarquable. Il conçut de nouvelles solutions et créa de nouvelles institutions afin de faire face aux problèmes récurrents des personnes marginalisées et abandonnées.
De quelles manières pourrions-nous être plus inventifs alors que nous servons les pauvres ?
Vincent identifia les cinq éléments mentionnés plus haut comme étant essentiels à une spiritualité saine. Il était profondément convaincu de leur importance. En fait, il a été jusqu’à déclarer que sans l’un d’entre eux, nous cesserions d’exister en tant que Famille.
Auteur : Père Robert Maloney, CM – Conseiller Spirituel du CGI/SSVP
Source : http://ssvpglobal.org/