Sacré-Cœur de Jésus Divin médecin

mardi 16 mai 2017

Pèlerinage au Sacré-Cœur de Jésus
Divin médecin
à Saint-Germain-du-Crioult
Le 23 juin 2017
« que tous mes aimés frères soient selon le cœur de Dieu les vrais enfants du Cœur de Jésus et de Marie. »
(saint Jean-Eudes)



Le pèlerinage annuel au Sacré Coeur à Saint-Germain-du-Crioult (Calvados) aura lieu le 23 juin 2017, en la fête du Sacré-Coeur de Jésus.

« Le sanctuaire du Sacré-Cœur de Saint Germain du Crioult avait déjà accueilli lors d’une fête, des Eudistes. Cette année, Saint Jean Eudes, normand, sera à nouveau célébré en notre sanctuaire avec la participation d’un prêtre eudiste, le père Benoît Sevenier, à la prochaine fête du Sacré-Cœur, le 23 juin prochain.

Saint Jean Eudes fut à la fois un apôtre du Cœur de Jésus, mais également du Cœur de Marie, et ceci avant les apparitions de Paray le Monial. Dans son bulletin du « Divin Médecin » l’Abbé Pihan relate sa vie et sa démarche inédite en faveur de ce culte. Mais dans l’église de Saint-Germain-du-Crioult aucune trace ne rappelait celle-ci. Le portrait du saint offert par les eudistes figure depuis dans la chapelle du Sacré-Cœur, rejoignant ceux de Marguerite-Marie Alacoque et Claude la Colombière.

En cette année du centenaire des apparitions de Fatima, et du retour en l’église de Saint-Germain-du-Crioult du Cœur Immaculé de Marie restauré, cette célébration du 23 juin prendra une nouvelle dimension, chère à tous ceux qui ont une dévotion mariale. Associer les deux Cœurs de Jésus et Marie fut l’oeuvre de Saint Jean Eudes. »

Programme

Le pèlerinage est placé sous les auspices de saint Jean-Eudes et la présidence du Père Benoît Sevenier, eudiste, prêtre de la paroisse Saint-Regnobert de la Côte-deNacre

9h Départ depuis le cimetière de Condé-sur-Noireau, en Normandie
11h Messe solennelle
12h30 Pique-nique ou buffet (16€)
15h Conférence du Père Benoît Sevenier, eudiste
16h Vêpres

Inscriptions

S’inscrire avant le 31mai au 02 31 69 08 35
Courriel : sacre-cœur@sfr.fr

Saint Jean Eudes (1601-1680)

« Jean Eudes est né le 14 novembre 1601 à Ri, près d’Argentan. Ses parents qui, pour obtenir un enfant, avaient invoqué la Vierge Marie, le lui consacrèrent dès avant sa naissance. Il passa son enfance à la campagne puis, à quatorze ans, il fut confié aux Jésuites de Caen. Adolescent, il manifestait une ténacité qui lui servira toujours, et il témoignait aussi d’une compréhension profonde de l’Evangile. Il fréquenta la Faculté de théologie de Caen (1621-1623) où il connut l’Oratoire, institut récemment fondé à Paris par Pierre de Bérulle. Jean Eudes, admis à l’Oratoire de Paris (25 mars 1623), poursuivit ses études dans les maisons de Marines et d’Aubervilliers. Il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1625, après avoir été initié par Bérulle lui-même au mystère du Christ et de son Sacerdoce.

Les deux années suivantes furent un repos forcé, imposé par une grande fatigue. Jean Eudes fit de ce repos une longue retraite où il approfondit sa connaissance des Ecritures, des Pères et des spirituels. Il comprit de mieux en mieux que le Christ est notre Chef, que nous sommes ses membres et que nous devons vivre de sa vie. Il sera à la fois rénovateur et novateur. Rénovateur de la vie chrétienne, novateur par ses initiatives concrètes.

En 1627, son père lui écrivit que la peste ravageait la région d’Argentan où beaucoup mouraient seuls, sans sacrements. Il partit pour ce premier ministère, puis il rejoignit l’Oratoire de Caen. Dès lors, il se consacra aux missions intérieures. Durant cinquante ans, il prêcha, rappelant inlassablement la sainteté de la vie chrétienne : « Etre chrétien et être saint, c’est la même chose, c’est faire profession de Jésus-Christ. » Il insistait sur le baptême, point de départ et source de cette vie, dont recommandait de renouveler fréquemment les promesses.

Parce que Jean Eudes rencontrait souvent des prêtres médiocres ou ignorants, peu préparés à leur ministère, il se sentit appelé à préparer de meilleurs prêtres. Il rencontrait, chez ses supérieurs oratoriens un refus persistant. Il priait, réfléchissait, consultait mais attendait. Finalement, et non sans déchirement intérieur, il quitta l’Oratoire, et le 25 mars 1643, avec quelques prêtres, il commença une nouvelle communauté, la Congrégation de Jésus et Marie, dite aujourd’hui des Eudistes, qui ouvrit le séminaire de Caen. Désormais Jean Eudes travailla sur plusieurs fronts : les Missions, qu’il ne laissa jamais, et le séminaire. Cette seconde œuvre lui apparaissait primordiale, et si au cours d’une Mission il apprenait qu’il y avait besoin au séminaire, on devait, disait-il, « y courir comme au feu. »

Devenu supérieur d’une congrégation sacerdotale qu’il mit à la disposition des évêques, il fut sollicité pour fonder des séminaires en Normandie et en Bretagne. De 1643 à sa mort, il vécut un temps d’intense action pour le service de l’Eglise. Ce fut aussi des années d’épreuves. De la part de plusieurs personnes, d’anciens amis et de jansénistes, Jean Eudes rencontra toutes sortes d’oppositions. Raillé, vilipendé et calomnié, ce fut un homme à abattre. « La divine Miséricorde, écrit-il dans son Journal, m’a fait passer par un grand nombre de tribulations : c’est une des plus grandes faveurs qu’elle m’a faites. »

En 1648, Jean Eudes fit célébrer, à Autun, la première fête liturgique du Cœur de Marie. Un peu plus tard, en 1672, les communautés eudistes célébrèrent la première fête liturgique du Cœur de Jésus. L’institution de cette fête était l’aboutissement de toute une vie de prière et de service apostolique. Toute sa vie, Jean Eudes avait contemplé l’amour de Dieu. Il l’avait sans cesse découvert dans l’Écriture, médité dans les écrits des spirituels et dans sa prière ; il l’avait reconnu dans la vie, dans son ministère de prêtre.

Saint Jean Eudes mourut à Caen le 19 août 1680 et fut canonisé, le 31 mai 1925, en même temps que Jean-Marie Vianney. Dans le titre de sa canonisation, « Père, docteur et apôtre des cultes liturgiques des Coeurs de Jésus et de Marie », l’Église reconnaît l’engagement missionnaire constant de saint Jean Eudes au service de la vie chrétienne, invitant les baptisés à prendre conscience de l’union qu’ils sont invités à vivre avec le Christ pour ne faire qu’un seul cœur avec Lui et entre eux. Marie est « l’exemplaire » parfait et universel de la vie dans le Christ, elle dont le cœur ne fait qu’un avec celui de son Fils. Saint Jean Eudes demeure ainsi un des grands maîtres de l’École Française de Spiritualité au XVIIe siècle.

Aujourd’hui, les Eudistes sont présents dans 17 pays, sur cinq continents et poursuivent leur mission pour servir le Christ et l’Église, à la suite de saint Jean Eudes. »

La vie chrétienne, continuation et accomplissement de la vie de Jésus-Christ

(SAINT JEAN EUDES, ROYAUME DE JÉSUS, 2e p., 2 ; O. C. I, 161-166)

« Comme je suis en mon Père, vivant de la vie de mon Père, qu’il me communique, vous êtes aussi en moi, vivant de ma vie, et je suis en vous, vous communiquant cette vie. »

« Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, Roi des hommes et des anges, n’étant pas seulement notre Dieu, notre Sauveur et notre souverain Seigneur, mais notre chef, et nous ses membres et son corps, comme dit saint Paul (Ep 5, 30), et par conséquent étant unis avec lui de l’union la plus intime qui puisse être, telle qu’est celle des membres avec leur chef ; unis avec lui spirituellement par la foi et par la grâce qu’il nous a donnée au saint Baptême ; unis avec lui corporellement par l’union de son très saint corps avec le nôtre en la sainte Eucharistie ; il suit de là nécessairement que, comme les membres sont animés de l’esprit de leur chef e t vivants de sa vie, nous devons être animés de l’esprit de Jésus, vivre de sa vie, marcher dans ses voies, être revêtus de ses sentiments et inclinations, faire toutes nos actions dans les dispositions et intentions dans lesquelles il faisait les siennes, en un mot continuer et accomplir la vie, la religion et la dévotion qu’il a exercée sur la terre.

Cette proposition est fondée sur les paroles sacrées de Celui qui est la vérité même : Je suis la vie et je suis venu afin que vous ayez la vie. Je vis et vous vivez. En ce jour-là vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous (Jn 14, 6 ; 10, 10 ; 14, 19-20). C’est-à-dire que, comme je suis en mon Père, vivant de la vie de mon Père, qu’il me communique, vous êtes aussi en moi vivant de ma vie, et je suis en vous, vous communiquant cette même vie, et ainsi je vis en vous, et vous vivrez avec moi et en moi.

Tous ces textes sacrés nous enseignent que Jésus-Christ doit être vivant en nous, que nous ne devons vivre qu’en lui, que notre vie doit être une continuation et expression de sa vie.

Pour entendre plus clairement et pour établir plus fortement dans votre âme cette vérité fondamentale de la vie chrétienne, considérez que Notre-Seigneur Jésus a deux sortes de corps et deux sortes de vie. Le premier est son corps personnel, qu’il a pris de la très sainte Vierge, et sa première vie est la vie qu’il a eue en ce même corps, pendant qu’il était sur la terre. Son second corps, c’est son corps mystique, l’Église, que saint Paul appelle le Corps du Christ (I Co 1 2 , 27) ; et sa seconde vie est la vie qu’il a dans ce corps et dans tous les vrais chrétiens, qui sont membres de ce corps. La vie passible et temporelle que Jésus a eue dans son corps personnel a été accomplie et terminée à sa mort ; mais il veut continuer cette même vie dans son corps mystique, jusqu’à la consommation des siècles, afin de glorifier son Père par les actions e t souffrances d’une vie mortelle, laborieuse et passible, non seulement durant l’espace de trente-quatre ans, mais jusqu’à la fin du monde. Si bien que la vie passible et temporelle que Jésus a dans son corps mystique, c’est-à-dire dans les chrétiens, n’a pas encore son accomplissement, mais elle s’accomplit de jour en jour dans chaque vrai chrétien, et elle ne sera parfaitement accomplie qu’à la f i n des temps.

Comme saint Paul nous assure qu’il accomplit les souffrances de Jésus-Christ, ainsi on peut dire en vérité qu’un vrai chrétien, membre de Jésus-Christ et uni avec lui par sa grâce, continue et accomplit, par toutes les actions qu’il fait en l’esprit de Jésus-Christ, les actions que Jésus-Christ a faites durant le temps de sa vie passible sur la terre. De sorte que, quand un chrétien fait oraison, il continue et accomplit l’oraison que Jésus-Christ a faite sur la terre ; lorsqu’il travaille, il continue et accomplit la vie laborieuse de Jésus-Christ ; et ainsi de toutes les autres actions qui sont faites chrétiennement.

Vous voyez par là ce que c’est que la vie chrétienne : une continuation et un accomplissement de la vie de Jésus ; que toutes nos actions doivent être une continuation des actions de Jésus ; que nous devons être comme autant de Jésus sur la terre, pour y continuer sa vie et ses oeuvres, et pour faire et souffrir tout ce que nous faisons et souffrons, saintement et divinement, dans l’esprit de Jésus, c’est-à-dire dans les dispositions et intentions saintes et divines avec lesquelles Jésus se comportait dans ses actions et souffrances. »

Sites à consulter

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