Notre-Dame de Lorette

lundi 5 octobre 2015
par  Jean-François


Pèlerinages à Notre-Dame de Lorette
« Notre-Dame de Lorette, protégez nos foyers et nos Patries »
Les 10 et 11 novembre



La chapelle de Notre-Dame de Lorette fut érigée en 1727 sur le plateau, à 165 m d’altitude, par Nicolas-Florent Guillebert, un habitant d’Ablain-Saint-Nazaire revenu guéri d’un pèlerinage à Loretto, en Italie. Elle devint un lieu de pèlerinages importants à la Vierge Marie. Rétablie en 1816, après les troubles et exactions de la révolution, l’oratoire initial ayant été détruit, elle fut agrandie en 1880.

Le plateau de Notre-Dame de Lorette fut le terrain de combats acharnés durant la Grande guerre 1914-1918. La chapelle fut réduite à néant en 1915. Mais des larmes et des souffrances des femmes de France, du sacrifice héroïque des jeunes hommes de France, naquit un nouveau sanctuaire, plus vaste que l’ancien, au centre de la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette.

Un mémorial, dont la première pierre fut posée en par le maréchal Pétain, rappelle les durs combats des soldats français et alliés pour repousser l’envahisseur germanique. Il nous interpelle, aujourd’hui comme hier : « Vous qui passez en pèlerins près de leurs tombes, gravissant leur calvaire et ses sanglants chemins, écoutez la clameur qui sort des hécatombes, « peuples, soyez unis, hommes, soyez humains ».

Le premier pèlerinage après la Grande guerre, eut lieu en 1919. Le sanctuaire actuel, de style romano-byzantin, d’une longueur de 46 mètres sur 14 mètres de large, est doté d’un chœur dont la voute en mosaïques représentant le Christ ressuscité.

A gauche du chœur se trouve le Christ de Carency, mutilé durant la guerre.

A droite du chœur, est vénérée la statue de Notre-Dame de Lorette, à qui est dédiée la basilique ; à ses côtés, la Vierge de Czestochowa, chère au cœur des Polonais, nombreux dans la région. Le sanctuaire possède également de très beaux vitraux, représentant saint Louis, Charlemagne, Charles Martel, Philippe Auguste, Godefroy de Bouillon et sainte Clotilde, épouse de Clovis.

Des pèlerinages ont lieu toute l’année et notamment les 10 et 11 novembre.

Programme du 10 novembre

De 17h à 20h :
Prise d’armes
Dépôt de gerbe
Messe

Monseigneur Julien (1856-1930)

« Nommé évêque d’Arras en 1917, Monseigneur Eugène Julien (1856-1930) fut un prélat patriote qui s’efforça de réintégrer l’Eglise de France dans la France républicaine, alors que le Pays subissait la plus terrible épreuve de son histoire. Il fut le principal artisan de l’aménagement d’une grande nécropole militaire nationale sur le plateau de Notre-Dame de Lorette, destinée à commémorer la mort de 100 000 soldats français sur les fronts d’Artois et de Flandre en 1914 et 1915.

Il s’efforça d’une part d’imposer une importante marque chrétienne sur le site, avec l’édification d’une vaste basilique de style néo-byzantin, et d’autre part d’exprimer par des quatrains gravés sur la tour-lanterne, gravés de sa main, son souhait d’une évolution pacifique de l’humanité : il avait d’emblée manifesté sa confiance dans le rôle de la Société des Nations. Selon sa volonté, Monseigneur Julien fut inhumé dans la basilique de Notre-Dame de Lorette. »

Les « gardes d’honneur » de Notre-Dame de Lorette

Fondée en 1920 par Mgr Julien, l’association du monument de Notre-Dame de Lorette constitue une garde d’honneur, dont les membres bénévoles assurent une présence et un service d’accueil à la tour-lanterne, entre mars et novembre, et lors des cérémonies. Chaque dimanche, elle ranime la flamme située au cœur de l’édifice. En 2009, on comptait 3700 « Gardes d’Honneur ».

Les batailles d’Artois (1914-1915)

« Après la course à la mer, cette guerre de mouvement confuse qui oppose, au lendemain de la bataille de la Marne de septembre 1914, l’armée allemande et les alliés franco-britanniques pour contrôler l’espace libre entre l’Oise et la Mer du Nord, le front se stabilise en octobre ; la guerre de position commence. Les premières tranchées, rudimentaires car considérées comme provisoires, laissent rapidement la place à des systèmes de plus en plus larges et de plus en plus fortifiés.

Depuis le 4 octobre 1914, l’armée allemande occupe en Artois une ligne de hauteurs, composée du plateau de Notre-Dame de Lorette et de la crête de Vimy qui lui permet de dominer, vers le sud, les positions françaises qui protègent Arras, et, vers le nord, de contrôler le bassin minier de Lens. En quelques semaines, les troupes allemandes aménagent de puissantes lignes de tranchées sur les points hauts et transforment en véritables champs de ruines les villages qui se trouvent à proximité (Neuville-Saint-Vaast, Souchez, Carency, Ablain-Saint-Nazaire). Leur artillerie, installée à contre-pente, peut frapper impunément les lignes ennemies.

Pendant une année, l’état-major français s’obstine à lancer des offensives de grande ampleur pour tenter de conquérir les points hauts et de briser le front ennemi. Le scénario est tragiquement identique : des préparations d’artillerie massive, des attaques d’infanterie qui obtiennent des succès initiaux avant de tourner à l’échec sanglant ; des pertes humaines considérables pour des gains de terrain dérisoires. Dans ces batailles d’un genre nouveau, qui se prolongent parfois pendant des semaines, la puissance de l’armement (mitrailleuses et artillerie) l’emporte toujours sur le courage des combattants. »


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