Pèlerinage de Pentecôte Notre-Dame de Chrétienté

vendredi 18 mai 2018


Pèlerinage de Pentecôte Notre-Dame de Chrétienté
de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres
Du samedi 19 mai au lundi 21 mai 2018



Le 36e pèlerinage de Pentecôte Notre-Dame de Chrétienté de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres se déroulera du samedi 19 mai au lundi 21 mai 2018. Il a cette année pour thème : « Saint Joseph, Père et Serviteur » et sera présidé le lundi de Pentecôte par le Cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.

Ce lundi de Pentecôte sera aussi l’occasion de vénérer la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, sa fête, instituée par le pape François et promulguée il y a quelques mois par le Cardinal Sarah, étant fixée au lundi de Pentecôte.

Le départ du pèlerinage aura lieu, après une Messe en la cathédrale Notre-Dame de Paris, en tout début de matinée, le samedi 19 mai.

Le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

« L’abbé Guilhem Le Coq est un ancien aumônier du pèlerinage de Chartres. Interrogé par l’hebdomadaire Famille Chrétienne, il revient sur l’actualité des intuitions de ses fondateurs.

L’abbé Guilhem Le Coq

Prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre , il fut de 2007 à 2011 l’aumônier général du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté. Il a été nommé par Mgr Michel Pansard responsable de la communauté traditionnelle dans le diocèse de Chartres, ville où il officie à l’église Saint-Aignan. Il célèbre également une messe selon le rite extraordinaire chaque mercredi soir à l’église Saint-François-Xavier à Paris (7e).

Quels sont les ingrédients du succès de ce pèlerinage ?

Il y a d’abord les éléments du terrain : la marche, qui exige un effort physique soutenu, plaît beaucoup. La temporalité est aussi très importante. Marcher longtemps permet une véritable interruption de la vie habituelle devant ce mystère de conversion intérieure à laquelle nous sommes tous appelés. On sent qu’il faut plus d’une journée pour se libérer de notre vie quotidienne, puis une deuxième journée pour entrer dans le mystère, et enfin une troisième journée pour se convertir. C’était l’intuition de Charles Péguy qui suivait à peu près ce rythme-là.

Ensuite, l’accompagnement spirituel est très fort. De nombreux prêtres sont présents pour donner les sacrements, offrir une formation doctrinale autour d’un thème qui change chaque année, et répondre aux questions des pèlerins.
La force de ce pèlerinage, c’est aussi un clergé qui a quasiment l’âge des pèlerins. Cela frappe beaucoup, dans un monde où le clergé est peu visible, parce que peu nombreux et parce qu’il ne veut plus porter un habit distinctif. Là, ils sont des centaines en habits, en soutane, et leur moyenne d’âge est de 30 ans.
Autre ingrédient de ce succès, qui constitue le cœur de ce pèlerinage, c’est la messe traditionnelle. L’intuition et la volonté des fondateurs étaient d’appuyer ce pèlerinage sur la tradition de l’Église. Si ça a marché il y a trente ans et que ça marche encore aujourd’hui, c’est que cette messe traditionnelle est toujours vécue comme un trésor, trésor vécu pour beaucoup depuis toujours, et trésor découvert récemment pour d’autres.

Il ne semble pas y avoir « un type » de catholiques qui participe à ce pèlerinage. En fait, ce choix de liturgie ne constitue pas du tout une barrière.

Non, il y a tout le monde ! Ce n’est pas une barrière, car la liturgie traditionnelle offre une cohérence, une harmonie, une intelligence : autant d’éléments qui conviennent à tout le monde, pourvu qu’on prenne le temps d’expliquer la messe et le sens de chacun de ses détails liturgiques. En faisant cela, ceux qui venaient uniquement dans une démarche conviviale, pour être avec des copains, ou sportive, car 100 kilomètres, ce n’est pas rien, repartent avec une plus grande richesse que celle qu’ils étaient venus chercher. La tradition est faite pour tout le monde. Notre pèlerinage ne fait qu’utiliser les moyens universels dont l’Église est dépositaire. C’est ce qui explique l’augmentation du nombre de pèlerins. Après La Manif pour tous, les chrétiens découvrent que nous vivons « le pélé pour tous ».
Les nouveaux pèlerins semblent agréablement surpris par l’accueil qui leur est réservé.

C’est en effet un aspect à souligner. Si ceux qui découvrent ce pèlerinage reviennent les années suivantes, c’est aussi grâce à la puissance d’accueil des « tradis de la première heure », c’est-à-dire la grande foule qui forme le terreau habituel de la colonne des marcheurs ou de la logistique. Cette force d’accueil vient très probablement du fait que les tradis eux-mêmes ont souvent été mal jugés et mal accueillis dans certaines paroisses et qu’ils ne souhaitent pas faire vivre cela à d’autres.

Il y a une démarche d’accueil et de disponibilité par rapport aux nouveaux qui est très émouvante, dont j’ai d’ailleurs moi-même fait l’expérience à l’âge de 17 ans, lorsque j’ai participé à ce pèlerinage pour la première fois. Les nouveaux pèlerins découvrent la réalité des tradis : « On pensait que vous mangiez des enfants et en fait, non, vous êtes normaux ! » Ils découvrent un pèlerinage familial, paisible et joyeux.

La moyenne d’âge des pèlerins est de 21 ans. Comment l’expliquez-vous ?

Départ d’un des chapitres de Lorraine le lundi matin

Il y a d’abord l’effet de groupe. Les jeunes aiment aller là où il y a des jeunes, et, aujourd’hui, le pèlerinage de Chartres est celui qui attire le plus de jeunes en France. Mais il y a plus.

Si des jeunes, qui, pour certains, n’appartiennent pas à cette sensibilité traditionnelle, reviennent, c’est parce qu’ils ont rencontré une dynamique et une force qui ne sont pas seulement dans l’ambiance mais aussi dans le discours. Ils reçoivent une nourriture spirituelle qui alimente leur cœur, leur âme et leur intelligence. Ils ont 20 ans, ils savent qu’ils ne sont pas assez formés et qu’ils ont un urgent besoin de découvrir le dépôt de leur foi. Dans ce monde post¬chrétien, ils sont confrontés, dans les écoles et les facultés, à un monde athée, parfois hostile à la religion. Quand ils ont le courage de se déclarer chrétiens, des questions leur sont posées auxquelles ils ont du mal à répondre faute d’avoir reçu une solide formation. Le pèlerinage peut leur fournir des réponses et des outils pour mieux affronter cela. Après ces trois jours de marche, connaissant mieux leur foi, ils peuvent mieux « rendre compte de l’espérance qui est en eux ».

Ce pèlerinage est-il mieux accepté et reconnu au sein de l’Église en France ?

Il y a eu très longtemps une forme de résistance d’un certain clergé et de quelques évêques par rapport à ce pèlerinage. Une sorte de déni. Mais, récemment, la Conférence des évêques de France à Lourdes a évoqué le phénomène de la Tradition qui attire beaucoup de jeunes. C’est une réalité que chacun est obligé de prendre en compte.

Aujourd’hui, la majorité du clergé est bienveillante à l’égard de ce pèlerinage. Des prêtres et des évêques demeurent toutefois peu convaincus du bien qu’il peut apporter à l’Église de France tout entière. Pourtant, lors de la bénédiction apostolique qu’il a adressée à l’occasion du 25e anniversaire de la Fra¬ternité Saint-Pierre, le pape François a bien dit que la Tradition « doit prendre une part active à la mission de l’Église dans le monde d’aujourd’hui ».

Notre-Dame de Chrétienté [l’association organisatrice du pèlerinage Paris-Chartres, Ndlr] a, pour sa part, toujours souhaité la présence d’évêques français et de prélats romains à ce pèlerinage. En 2010, le cardinal Vingt-Trois, alors archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, s’y était rendu, c’était un signe très fort ! La venue cette année du cardinal Sarah en est un autre.
Est-il vrai qu’aujourd’hui beaucoup de jeunes « zappent » entre le « monde tradi » et le « monde charismatique » ou autre, cherchant d’abord la catholi¬cité avant de chercher une chapelle ?

Il y a les deux. Je pense que la plupart viennent chercher une nouvelle dimension spirituelle, une formation solide, et que, après l’avoir trouvée, ils restent. Mais il y a aussi ceux qui ont simplement besoin de sentir qu’ils ne sont pas seuls, qui fréquentent d’autres lieux de pèlerinage, comme Lourdes, et qui puisent dans ces différents lieux la force nécessaire pour continuer à avancer dans leur foi.
Que répondez-vous à ceux qui voient dans cette manifestation une expression politiquement marquée d’un « communautarisme catholique de droite », fier de ses traditions et bannières ?

Que je sache, sur tous les monuments publics, il y a encore une bannière qu’on appelle le drapeau français. On n’a pas perdu cette idée que le drapeau est l’expression d’une entité. D’ailleurs, quand il y a un mort, on met le drapeau en berne. Les catholiques sont, comme n’importe qui, voire peut-être plus, fiers de leur Histoire, de leur patrimoine, c’est leur force. Ils n’ont pas honte de leurs racines. Le principe même de la foi, c’est une vérité déposée. On parle du dépôt de la foi, c’est donc un patrimoine à conserver, dont on doit vivre et que l’on doit transmettre. Nous ne faisons que respecter ce que nous dit saint Paul.

En quoi ce rassemblement est-il un signe de vitalité pour l’Église en France ?

Le pèlerinage de Pentecôte est le plus grand pèlerinage de France, voire d’Europe. Il y a là des milliers de jeunes Français. Ils sont catholiques, joyeux, ils sont l’avenir de la chrétienté, comment ne pas s’en réjouir ? C’est une œuvre qui porte beaucoup de fruits, et, en particulier, beaucoup de vocations qui seront toujours au service de l’Église. Être au service des âmes et au service de l’Église, tel a été le souhait des fondateurs, et telle est l’espérance de ceux qui continuent d’organiser cette grande aventure spirituelle qui mène des milliers de jeunes de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres. »

Lieux de rendez-vous sur le chemin de Chartres

« Voici les lieux de rendez-vous pour le pèlerinage 2018 avec un changement qui concerne la halte du déjeuner de samedi par rapport aux années précédentes.

CHAPITRES ADULTES :

RDV à 6h00 sur le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de PARIS. Dépose des sacs de bivouac identifiés par vos noms et flots aux couleurs de votre région de marche, dans le camion dédié à votre région de marche (nom et couleurs).

CHAPITRES ENFANTS :

RDV à 10h30 sur la prairie d’Amblainvilliers à IGNY (91). Durant tout le pèlerinage, vos enfants ne sont pas autorisés à quitter leur chapitre pour des raisons évidentes de sécurité. À l’issue du pèlerinage, la récupération des enfants se fait par leurs parents ou leur tuteur, dans les jardins de l’évêché, derrière la Cathédrale. Merci d’avertir impérativement le chef de chapitre en partant. NB : un accueil à la Cathédrale de Paris est prévu uniquement pour un nombre limité d’enfants venant de province : la prise en charge de ces enfants aura lieu avant la messe, sur le parvis de Notre Dame de Paris, où ils seront rassemblés en un chapitre jusqu’à Amblainviliers. Dans ce cas merci de bien vouloir en informer le responsable des chapitres Enfants.

CHAPITRES PASTOUREAUX :

RDV à 10h30, sur la prairie d’Amblainvilliers à IGNY (91). Durant tout le pèlerinage, vos enfants ne sont pas autorisés à quitter leur chapitre pour des raisons évidentes de sécurité. Le couchage s’effectue obligatoirement en tente collective non-mixtes. À l’issue du pèlerinage, la récupération des Pastoureaux se fait par leurs parents ou leur tuteur, à l’extérieur, au pied des marches du transept sud (côté gauche lorsque l’on regarde la Cathédrale de Chartres). Merci d’avertir impérativement le chef de chapitre en partant. NB : un accueil à la Cathédrale de Paris est prévu uniquement pour un nombre limité de pastoureaux venant de province : la prise en charge de ces Pastoureaux aura lieu avant la messe, sur le parvis, où ils seront rassemblés en un chapitre. Dans ce cas merci de bien vouloir en informer le responsable des chapitres Pastoureaux.

CHAPITRES FAMILLES :

RDV à 10h45, sur la prairie d’Amblainvilliers à IGNY (91). Vos enfants ne sont pas autorisés à quitter leur région de marche pour des raisons évidentes de sécurité. Pour le couchage des tentes collectives seront mises à disposition. Cette année, les Chapitres Familles marcheront dans les Régions avec les adultes uniquement le lundi. NB : les pèlerins des chapitres Familles arrivant de province sur le parvis de Notre-Dame de Paris, assisteront à la messe et partiront de Notre-Dame de Paris à pied.

HALTE DEJEUNER ADULTES du samedi 19 mai 2017 à partir de 12h45, lieu-dit des Damoiseaux à BIEVRES (près de la gare RER C). ATTENTION : CE N’EST PAS LE MÊME LIEU QUE L’ANNEE DERNIERE.

NB 1 : Nous recommandons aux pèlerins désirant rejoindre le pèlerinage à IGNY ou BIEVRES (RER C) de passer par VERSAILLES CHANTIERS où des liaisons ferroviaires seront assurées (ou a minima des bus). »

Source : Notre-Dame de Chrétienté/Le salon beige

Inscriptions en cours de pèlerinage

« Il n’est pas trop tard pour participer au pèlerinage de Chartres de Notre-Dame de Chrétienté

Vous pouvez vous inscrire sur place en rejoignant les étapes du cortège :

Des navettes sont prévues, par l’organisation, aux gares suivantes :

Samedi 19 mai 2018 (pour rejoindre le bivouac) : St Rémy les Chevreuse de 18h00 à 21h00 (RER ligne B)

Dimanche 20 mai 2018 : St Rémy lès Chevreuse de 7h à 8h00 ; Rambouillet de 9h30 à 12h00 et Epernon de 18h30 à 21h00 (ligne Paris-Montparnasse-Chartres)

Lundi 21 mai 2018 : Chartres de 7h30 à 12h00. A noter que les navettes au départ de la gare de Chartres déposent selon l’horaire à la halte de milieu de matinée ou directement à la halte du déjeuner “adultes”, mais en aucun cas sur la colonne en marche. »

Adoration du Très Saint Sacrement et Consécration à la Vierge Marie
Adoration du Très Saint Sacrement et Consécration à la Vierge Marie au bivouac dimanche soir
Adoration du Très Saint Sacrement et Consécration à la Vierge Marie au bivouac, le dimanche soir

Adoration du Très Saint Sacrement et Consécration à la Vierge Marie en soirée, au bivouac du dimanche soir, en présence du Cardinal Robert Sarah et de Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres.

« ’Jésus dit au disciple : Voilà ta Mère ! Et dès cette heure-là, le disciple La prit chez lui.’ (Jn 19,27). La consécration à l’Immaculée est un acte par lequel chacun, laic ou religieux, marié ou non, s’engage à prendre Marie dans sa propre vie. C’est un don libre et par amour, de soi-même à l’Immaculée, sans limites ni condition, en ratification des promesses du baptême. C’est se dévouer à la Mère du Sauveur, entièrement, pour qu’elle réalise par nous sa Mission de Mère des Hommes, et ’pour que, d’une certaine façon, nous devenions Elle-même’ (P.KOLBE). Dans la spiritualité mariale du Père Kolbe, cette consécration est l’essence de la Mission de l’Immaculée, l’acte fondamental qui exprime notre appartenance à la Mission de l’Immaculée. L’Immaculée se sert de toute notre personne : de ce que nous sommes, de ce que nous avons, de ce que nous vivons. Pourtant, l’Immaculée n’est pas un but en soi, et le Père Kolbe le sait : à ses yeux, la consécration est un moyen privilégié d’être plus disponible à l’action du Christ Sauveur, par son Esprit, comme l’Immaculée et à travers Elle. Cette consécration est personnelle, mais aussi profondément missionnaire, car celui qui la vit réellement rayonne autour de lui, et parce que, en participant à l’être de l’Immaculée, il participe aussi à sa Mission, en instrument toujours plus docile entre ses mains. ’Là où l’Immaculée est présente, là s’affermit sûrement le règne du Coeur Sacré de Jésus’ (P.Kolbe). »

Vénération de la Relique du Voile de la Vierge le lundi de Pentecôte

En ce lundi de Pentecôte, octave de la fête de la Pentecôte et fête de Marie, Mère de l’Eglise, le Cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, qui préside la Messe pontificale célébrée ce lundi à 15h, est venu vénérer le Voile et prier devant cette insigne relique, accompagné de l’Abbé Garnier, aumônier du pèlerinage. Il est venu une seconde fois, accompagné du Père Blondeau, curé de la cathédrale.

Vénération des reliques de saint Padre Pio

En ce même lundi de Pentecôte, la relique du cœur de saint Padre Pio, venue à Chartres grâce aux organisateurs du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté, pour ce pèlerinage 2018, est vénérée dans le choeur de la cathédrale.

Homélie du Cardinal Sarah : peuple de France, réveille-toi, choisis la Lumière, renonce aux ténèbres !

Texte de l’homélie du cardinal Sarah, prononcée à Chartres le lundi de Pentecôte 2018 :

« Chers pèlerins de Chartres,

La Lumière est venue dans le monde nous dit aujourd’hui Jésus dans l’Evangile, et les hommes ont préféré les ténèbres. Et vous, chers pèlerins, avez-vous accueilli l’unique Lumière qui ne trompe pas, celle de Dieu. Vous avez marché pendant trois jours, vous avez prié, chanté, souffert sous le soleil et sous la pluie, avez-vous accueilli la lumière dans votre cœur ?

Avez-vous réellement renoncé aux Ténèbres, avez-vous choisi de poursuivre la route en suivant Jésus qui est la Lumière du monde. Chers amis, permettez-moi de vous poser cette question radicale car si Dieu n’est pas notre Lumière, tout le reste devient inutile. Sans Dieu, tout est ténèbres. Dieu est venu jusqu’à nous, il s’est fait homme, il nous a révélé l’unie vérité qui sauve, il est mort pour nous racheter du péché. Et à la Pentecôte, il nous a donné l’Esprit saint, il nous a offert la lumière de la foi mais nous préférons les ténèbres.

Regardons autour de nous, la société occidentale a choisi de s’organiser sans Dieu et la voilà maintenant livrée aux lumières clinquantes et trompeuses de la société de consommation, du profit à tout prix, et de l’individualisme forcené. Un monde sans Dieu est un monde de ténèbres, de mensonges et d’égoïsme.

Sans la Lumière de Dieu, la société occidentale est devenue comme un bateau ivre dans la nuit. Il n’a plus assez d’amour pour accueillir des enfants, les protéger dès le sein de leur mère, de les protéger de l’agression de la pornographie. Privée de la lumière de Dieu, la société occidentale ne sait plus respecter ses vieillards, accompagner vers la mort les malades, faire une place aux plus pauvres et aux plus faibles. Elle est livrée aux ténèbres de la peur, de la tristesse et de l’isolement. Elle n’a plus que le vide et le néant à offrir.

Elle laisse proliférer les idéologies les plus folles. Une société occidentale sans Dieu peut devenir le berceau d’un terrorisme éthique et moral plus virulent et plus destructeur que le terrorisme des islamistes. Souvenez-vous que Jésus nous a dit : « ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme. Craignez plutôt ceux qui peuvent perdre dans la géhenne à la fois l’âme et le corps ».
Chers amis, pardonnez-moi cette description mais il faut être lucide et réaliste. Si je vous parle ainsi c’est parce que dans mon cœur de prêtre et de pasteur, je ressens de la compassion pour tant d’âmes égarées, perdues, tristes, inquiètes et seules.
Qui les conduira à la Lumière ? Qui leur montrera le chemin de la Vérité, le seul vrai chemin de liberté qui est celui de la Croix ? Va-t-on les livrer à l’erreur, au nihilisme désespéré ou à l’islamisme agressif sans rien faire ?

Nous devons clamer au monde que notre espérance a un nom : Jésus Christ, unique sauveur du monde et de l’humanité.

Chers pèlerins de France, regardez cette cathédrale, vos ancêtres l’ont construite pour proclamer leur foi. Tout dans son architecture, sa structure, ses vitraux proclame la joie d’être sauvés et aimés par Dieu. Vos ancêtres n’étaient pas parfaits, ils n’étaient pas sans péchés mais ils voulaient laisser la lumière de la foi éclairer leurs ténèbres.

Aujourd’hui aussi, toi peuple de France, réveille-toi, choisis la Lumière, renonce aux ténèbres !

Comment faire ? L’Evangile nous répond : celui qui agit selon la Vérité vient à la Lumière. Laissons la lumière du saint esprit illuminer nos vies concrètement, simplement et jusque dans les régions les plus intimes de notre être profond. Agir selon la vérité, c’est tout d’abord mettre Dieu au centre de nos vies comme la croix est le centre de cette cathédrale.

Mes frères, choisissons de nous tourner vers lui chaque jour.

En cet instant, prenons l’engagement de prendre chaque jour quelques minutes de silence pour nous tourner vers dieu et lui dire : Seigneur, règne en moi, je te donne toute ma vie.

Chers pèlerins, sans silence il n’y a pas de lumière. Les ténèbres se nourrissent du bruit incessant de ce monde qui nous empêche de nous tourner vers Dieu. Prenons exemple sur la liturgie de la messe de ce jour. Elle nous porte à l’adoration, à la crainte filiale et amoureuse devant la grandeur de Dieu. Elle culmine à la consécration ou tous ensemble tournés vers l’autel, le regard diriges vers l’hostie, vers la croix, nous communions en silence, dans le recueillement et l’adoration.
Frères, aimons ces liturgies qui nous font goûter la présence silencieuse et transcendante de Dieu, et nous tournent vers le Seigneur.

Chers frères prêtres, je vais m’adresser à vous maintenant, spécialement.
Le saint sacrifice de la messe est le lieu où vous trouverez la lumière pour votre ministère. Le monde que nous vivons nous sollicite sans cesse. Nous sommes constamment en mouvement. Le danger serait grand de nous prendre pour des travailleurs sociaux. Nous ne porterons plus au monde la Lumière de Dieu mais notre propre lumière que n’est pas celle qu’attendent les hommes.

Sachons nous tourner vers Dieu, dans une célébration liturgique recueillie, pleine de respect, de silence et empreinte de sacralité. N’inventons rien dans la liturgie, recevons tout de Dieu et de l’Eglise. Ne cherchons pas le spectacle ou la réussite.
La liturgie nous l’apprend, être prêtre, ce n’est pas d’abord faire beaucoup.
C’est être avec le Seigneur sur la Croix. La liturgie est le lieu où l’homme rencontre Dieu face à face. C’est le moment le plus sublime ou Dieu nous apprend à reproduire en nous l’image de son fils Jésus-Christ afin qu’il soit l’aîné d’une multitude. Elle n’est pas, ne doit pas être une occasion de déchirement, de lutte et de dispute.
Dans la forme ordinaire du rit romain comme dans la forme extraordinaire, l’essentiel est de nous tourner vers la croix, vers le Christ, notre Orient, notre tout, notre unique horizon. Que ce soit dans la forme ordinaire ou dans la forme extraordinaire, sachons toujours célébrer, comme en ce jour, selon ce qu’enseigne le Concile Vatican II, avec une noble simplicité, sans surcharge inutile, sans esthétique factice et théâtrale mais avec le sens du sacré, le souci premier de la gloire de Dieu et avec un véritable esprit de fils de l’Eglise d’aujourd’hui et de toujours.

Chers frères prêtres, gardez toujours cette certitude : être avec le Christ sur la Croix, c’est cela que le célibat sacerdotal proclame au monde. Le projet de nouveau émis par certains de détacher le célibat du sacerdoce en conférant le sacrement de l’ordre à des hommes mariés, les viri probati, pour disent-ils des raisons ou des nécessités pastorales aura en réalité pour grave conséquence de rompre définitivement avec la tradition apostolique.

Nous allons fabriquer un sacerdoce à notre taille humaine mais nous ne perpétuons pas, nous ne prolongeons pas le sacerdoce du Christ, obéissant, pauvre et chaste. Car en effet, le prêtre n’est pas seulement un alter christus, un autre christ. Il est vraiment ipse christus, le Christ lui-même. Et c’est pour cela qu’à la suite du Christ et de l’Eglise, le prêtre sera toujours un signe de contradiction.

Et vous chers chrétiens, laïcs engagés dans la vie de la cité, je veux dire avec force, n’ayez pas peur. N’ayez pas peur de porter à ce monde la Lumière du Christ. Votre premier témoignage doit être votre propre vie, votre propre exemple de vie. Ne cachez pas la source de votre espérance, au contraire, proclamez, témoignez, évangélisez, l’Eglise a besoin de vous. Rappelez à tous que seul le Christ crucifié révèle le sens authentique de la Liberté.

A vous chers parents, je vais adresser un message tout particulier. Être père et mère de famille, dans le monde d’aujourd’hui est une aventure difficile, pleine de souffrances, d’obstacles et de soucis. L’Eglise vous dit merci. Oui, merci pour le don généreux de vous-mêmes. Ayez le courage d’élever vos enfants à la Lumière du Christ. Il vous faudra parfois lutter contre le vent dominant, supporter le mépris et les moqueries du monde mais nous ne sommes pas ici pour plaire au monde. Nous proclamons nous un Christ crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens.
N’ayez pas peur, ne renoncez pas. L’Eglise, par la voix des papes, tout spécialement depuis l’encyclique Humanae vitae, vous confie une mission prophétique. Témoignez devant tous de votre confiance joyeuse en Dieu qui nous a fait gardiens intelligents de l’ordre naturel. Vous annoncez ce que Jésus nous a révélé par sa vie. Chers pères et mères de famille, l’Eglise vous aime, aimez l’Eglise. Aimez votre mère.

A vous enfin, je vais m’adresser. Vous les plus jeunes qui êtes ici nombreux. Je vous prie d’écouter d’abord un ancien qui a plus d’autorité que moi. Il s’agit de l’évangéliste saint jean. Au-delà de l’exemple de sa vie, Saint Jean a également laissé un message écrit aux jeunes. Dans sa première lettre, nous lisons ces paroles émouvantes d’un ancien aux jeunes des églises qu’il avait fondées. Ecoutez cette voix forte d’un vieillard : « je vous l’ai écrit, à vous les plus jeunes, vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le mauvais. N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ».

Le monde que nous ne devons pas aimer, commente le père Cantalamessa dans son homélie du vendredi saint, et auquel nous ne devons pas nous conformer, n’est pas – nous le savons bien - le monde créé et aimé par Dieu. Ce ne sont pas les personnes du monde vers lesquelles au contraire nous devons toujours aller, surtout le plus pauvres et les plus faibles pour les aimer et les servir humblement.

Non. Le monde à ne pas aimer est un autre monde. C’est le monde tel qu’il est devenu sous la domination de Satan et du péché. C’est le monde des idéologies qui nient la nature humaine et détruisent les familles. C’est le monde des structures onusiennes qui imposent impérativement une nouvelle éthique mondiale à laquelle nous devrions tous nous soumettre. Mais un grand écrivain croyant britannique du siècle dernier, T.S.Eliot, a écrit trois versets qui en disent davantage que des livres entiers. « Dans le monde des fugitifs, celui qui prend la direction opposée aura l’air d’un déserteur. »

Chers jeunes, s’il est permis à un ancien comme l’était Saint Jean de s’adresser directement à vous, je vous exhorte moi aussi et je vous dis : vous avez vaincu le mauvais, combattez toute loi contre nature que l’on voudrait vous imposer, opposez-vous à toute loi contre la vie et contre la famille, soyez de ceux qui prennent la direction opposée. Osez aller à contre-courant. Pour nous chrétiens, la direction opposée n’est pas un lieu, c’est une personne, c’est Jésus Christ, notre ami et notre rédempteur.

Une tâche vous ait particulièrement confiée à vous, les jeunes : sauver l’amour humain de la dérive tragique dans laquelle il est tombé. L’amour qui n’est plus le don de soi-même mais seulement la possession de l’autre, une possession souvent violente et tyrannique. Sur la Croix, Dieu s’est fait homme et nous a révélé qu’Il est agapè, c’est-à-dire l’Amour qui se donne jusqu’à la mort. Aimer vraiment, c’est mourir pour l’autre comme ce jeune gendarme, le colonel Arnaud Beltrame.

Chers jeunes, vous éprouvez souvent, sans doute, dans votre âme, la lutte des ténèbres et de la Lumière, vous êtes parfois séduits par les plaisirs faciles de ce monde. De tout mon cœur de prêtre, je vous le dis : n’hésitez pas, Jésus vous donnera tout. En le suivant pour être des saints, vous ne perdrez rien, vous gagnerez la seule joie qui ne déçoit jamais. Chers jeunes, si aujourd’hui le Christ vous appelle à le suivre comme prêtre, comme religieux ou religieuse, n’hésitez pas, dites-lui fiat, un oui enthousiaste et sans condition. Dieu veut avoir besoin de vous. Quelle joie. Quelle grâce.

L’occident a été évangélisé par les saints et les martyrs. Vous, jeunes d’aujourd’hui, vous serez les saints et les martyrs que les nations attendent pour une nouvelle évangélisation. Vos patries ont soif du Christ, ne les décevez pas. L’Eglise vous fait confiance. Je prie pour que nombreux parmi vous répondent, aujourd’hui durant cette messe, à l’appel de Dieu à la suivre, à tout laisser pour Lui, pour sa Lumière. Quand Dieu appelle, il est radical. Il nous appelle tout entiers, jusqu’au don total, jusqu’au martyre du corps ou du cœur.

Cher peuple de France, ce sont les monastères qui ont fait la civilisation de ton pays. Ce sont les personnes, les hommes et les femmes, qui ont accepté de suivre Jésus jusqu’au bout, radicalement, qui ont construit l’Europe chrétienne. Parce qu’ils ont cherché Dieu seul, ils ont construit une civilisation belle et paisible comme cette cathédrale.

Peuple de France, peuples d’occident, vous ne trouverez la paix et la joie qu’en cherchant Dieu seul. Retournez à vos racines, retournez à la source, retournez au monastère. Oui, vous tous, osez aller passer quelques jours dans un monastère. Dans ce monde de tumultes, de laideur, de tristesse, les monastères sont des oasis de beauté et de joie. Vous y ferez l’expérience qu’il est possible de mettre concrètement Dieu au centre de toute sa vie, vous y ferez l’expérience de la seule joie qui ne passe pas.

Chers pèlerins, renonçons aux ténèbres, choisissons la Lumière, demandons à la Très Sainte Vierge Marie de savoir dire fiat, c’est-à-dire oui, pleinement comme elle, de savoir accueillir la lumière de l’Esprit Saint, comme elle. En ce jour où grâce à la sollicitude du Saint Père le pape François, nous fêtons Marie mère de l’Eglise, demandons à cette mère très sainte d’avoir un cœur comme le sien, un cœur qui ne refuse rien à Dieu, un cœur brûlant d’amour pour la gloire de Dieu, ardent à annoncer aux Hommes la bonne nouvelle, un cœur généreux, un cœur large comme le cœur de Marie, aux dimensions de l’Eglise, aux dimensions du cœur de Jésus. »

homélie disponible sur quelques sites dont celui de Michel Janva/Le salon beige

Transmission de la Messe de clôture du pèlerinage sur :

ND Chrétienté

Homélie du Cardinal Robert Sarah en la cathédrale de Chartres
Homélie du Cardinal Robert Sarah en la cathédrale de Chartres le lundi de Pentecôte
Le Cardinal Sarah aux 12 000 pèlerins de Chartres : Terre de France, réveille-toi !
Peuple de France, retourne à tes racines !

par Gabrielle Cluzel, Ecrivain, journaliste

« On peut décider de ne pas en parler. C’est, d’ailleurs, le choix d’une grande partie de la presse qui préfère, ces jours-ci, se concentrer sur Mai 68, le ramadan ou la poignée de bloqueurs d’université.

Ce n’est pas les intéressés, d’ailleurs, que ça va déranger, leur génération ne regarde plus depuis longtemps la télé. Mais, disons-le tout de suite aux médias : il ne faudra pas, ensuite, aller se plaindre, les gars, s’ébaubir, pousser des oh, des ah (comme pour LMPT), « Menfin ! d’où sortent tous ces gens-là ? » quand ce mouvement de fond silencieux, cette jeunesse florissante, discrète, mais décomplexée – c’est ce qui fait la différence avec ses aînés -, sortira du bois pour telle ou telle cause, et que l’on ne pourra plus l’ignorer.

Car cela viendra.

Mai 68 a 50 ans, Daniel Cohn-Bendit, 73. Eux autres, les 12.000 pèlerins lancés sur la route de Chartres en ce week-end de Pentecôte par le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté, ont 21 ans en moyenne. 30 pour le clergé qui les encadre.

Ils rient, ils s’amusent, ils prennent des airs tragico-comiques pour contempler leurs ampoules, leur bronzage agricole et leurs cheveux en pétard après deux nuits sous la tente, comme tous les jeunes de leur âge. Et puis ils prient, ils chantent, ils s’agenouillent, ils souffrent, ils offrent, ils méditent, ils posent leur téléphone pour descendre, durant trois jours, au fond de leur âme, comme aucun jeune de leur âge.
Ils ont affreusement mal aux pieds et horriblement mal dormi mais – allez comprendre – en redemandent chaque année, et ramènent en sus des copains au « pélé ». La liturgie y est, depuis toujours, en forme extraordinaire mais, par une porosité croissante, l’origine des pèlerins dépasse largement le cercle des chapelles dites « tradi ».

Sur les réseaux sociaux, même les identitaires, qui ont habituellement la dent dure avec les cathos (naïfs, cuculs, gentillets), s’étonnent, admiratifs : « 12.000 jeunes rassemblés, 0 embrouille, 0 dégradation, pas un papier par terre. Comment ce miracle est-il possible ? Qui est ce peuple éduqué et respectueux ? Quelle est cette communauté qui n’emmerde personne ? », tweete Damien Rieu.
La messe de clôture solennelle du lundi, en la cathédrale de Chartres, est comparable, mutatis mutandis, à la Rollex de Sarkozy vue par Séguéla : qui n’a jamais assisté à l’immense procession, sous les cantiques, de ce jeune clergé précédé par un interminable cortège de bannières, d’étendards et de statues de la Vierge, a un peu raté sa vie. La bonne nouvelle est que, dans l’Église, toute erreur a sa rédemption : il pourra y aller l’an prochain.

Cette année, elle était célébrée par le cardinal Sarah, et cette présence symbolique, infiniment touchante, sonnait comme un juste retour des choses : dans son premier livre Dieu ou rien, sans renier sa culture familiale, il disait sa grande reconnaissance pour les missionnaires français : « Mon entrée dans la famille du Christ doit tout au dévouement exceptionnel des pères spiritains. Je garderai ma vie durant une immense admiration pour ces hommes qui avaient quitté la France, leurs familles et leurs attaches afin de porter l’amour de Dieu aux confins du monde. »
Des dizaines d’années après, c’est lui qui vient transmettre le précieux dépôt à de jeunes Français pas plus vieux que le gamin qu’il était, c’est lui qui vient rendre son héritage à un peuple qui l’a oublié. Et il le fait d’une voix forte, sans ambages, avec des accents de Jean-Paul II au Bourget : « Terre de France, réveille-toi ! », « Peuple de France, retourne à tes racines ! » Il fustige un monde occidental pris en étau entre le nihilisme et l’islamisme, l’exhorte à prendre exemple sur ses ancêtres dont la foi a bâti ces cathédrales, demande aux jeunes d’être « les saints et les martyrs » de demain. Pour la langue de buis, ne pas compter sur lui. Le cardinal guinéen a secoué les puces, pour son bien, de l’Occident chrétien. Et si c’était cela, aussi, l’universalité de l’Église ? »

Source :

b voltaire

Paris-Chartres : autour de l’homélie du cardinal Sarah, l’ampleur croissante d’un pèlerinage

« Le “cru” 2018 semble avoir été significatif, au point même que L’Écho républicain parle de 15 000 pèlerins venus à Chartres en ce lundi de Pentecôte. On aura noté l’osmose croissante entre catholiques de milieux différents : diocésains, fidèles des communautés Summorum Pontificum, etc. La portée internationale du Pèlerinage est aussi significative : catholiques du monde anglo-saxon ou germanique, fidèles originaires du Proche-Orient… On l’aura aussi constaté à travers les différentes étiquettes portées sur les sacs et bagages : œuvres diocésaines, aumôneries, instituts traditionnels… Les pèlerins ne sont guère sensibles aux cloisons qui ont marqué les générations précédentes de catholiques. Tout cela confirme la place prise par le Pèlerinage organisé par Notre-Dame-de-Chrétienté dans le monde catholique. L’aura du Pèlerinage va bien au-delà du seul catholicisme traditionnel. La capillarité de cet événement n’est plus à démontrer. Ecclésialement, c’est positif et encourageant. Il peut donner un aperçu sur ce que sera l’Église de demain et sur ce qu’elle commence à être aujourd’hui.

Mais le renouvellement des pèlerins est tout aussi significatif : ceux qui arrêtent au bout de quelques années sont naturellement remplacés. Outre le brassage entre catholiques de diverses origines, il y a aussi un brassage dans le temps. Enfin, la présence de prêtres et séminaristes diocésains révèle aussi les changements d’équilibre qui ont lieu au sein diocèses. Sans jeu de mots, nul besoin d’être grand clerc pour deviner que le mouvement continuera : des prêtres plus « traditionnels », davantage attachés à la liturgie et à la doctrine, mais clairement attachés à l’apostolat. Le diocèse de X, naguère dans une situation contrastée et plus sensible aux pastorales avancées, était ainsi représenté. Qui l’eût cru 25 ans plus tôt ? On pourrait citer d’autres exemples.

L’homélie du cardinal Sarah était particulièrement forte. « Chers pèlerins, renonçons aux ténèbres. Choisissons la lumière ! » Tout en déplorant l’éloignement de Dieu dans les sociétés occidentales ainsi que leur frénésie consumériste, le prélat a dénoncé les confusions actuelles. Dans le monde, bien sûr. Il a ainsi critiqué « l’idéologie onusienne » Mais aussi dans l’Église. À titre d’exemple, le cardinal a dénoncé les coups de canifs envisagés contre le célibat des prêtres, refusant clairement l’ordination de viri probati. Ce serait une « rupture dans la Tradition apostolique ». Des mots choisis, mais fermes. En effet, rien ne dit que dans les premiers temps de l’Église les prêtres étaient mariés. Le cardinal s’adressait aussi aux prêtres, qu’il a encouragé dans leur ministère. »

• Jean marie Vaas

Source :

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