Pèlerinage jubilaire dans les pas de Saint Vincent de Paul
à Chatillon-sur-Chalaronnes
2017 année de la mission
20, 21 et 22 août 2017
à Chatillon-sur-Chalaronnes
2017 année de la mission
20, 21 et 22 août 2017
Du 25 janvier au 8 décembre 2017, la ville de Châtillon-sur-Chalaronne, et avec elle toute l’Eglise dans les Pays de l’Ain, fête les 400 ans de la venue de Saint Vincent de Paul.
Le diocèse de Belley-Ars fête cette année les 400 ans de la venue à Chatillon-sur-Chalaronnes de saint Vincent de Paul. Le prêtre y découvrit la misère matérielle et corporelle, après avoir pris conscience de la détresse spirituelle à Folleville, en Picardie. Il s’employa alors à aider de toutes ses forces et son intelligence les miséreux, oeuvrant avec méthode, en s’entourant de personnes compétentes, dévouées et d’une grande charité. « Quitter la prière pour aller s’occuper des pauvres, « c’est quitter Dieu pour Dieu » dit-il au Sœurs de la Charité qui l’assistaient dans sa démarche et son apostolat.
« Les dames veillaient à n’aider de leurs aumônes que les indigents incapables de gagner leur vie. Elles se contentaient de fournir aux autres les outils nécessaires à leur travail. »
Coste St Vincent et les dames de Charité, p40
« J’ai voulu donner aux femmes un ministère dans l’Eglise, le ministère de la Charité… Il y a 800 ans, ou environ, que les femmes n’ont point eu d’emploi public dans l’Eglise et voilà que cette même providence s’adresse à quelques-unes d’entre vous… »
« Il faut courir aux besoins de notre prochain comme au feu. »
Coste XI 31
« Il faut craindre que l’œuvre ne dépérisse dans peu de temps si pour la maintenir, elles (les dames) n’ont point quelque union et liaison spirituelle. »
Coste XIII 423
« Il faut faire le bien et ce bien là, le bien faire. »
« Les pauvres sont nos seigneurs et nos maîtres. »
« L’amour est inventif jusqu’à l’infini. »
- Grand spectacle « Sur les pas de Vincent Depaul » avec près de
400 participants en juillet
- Jeudi 3 et Vendredi 4 août Grande fête du Saint Curé d’Ars
présidée par le Card. Filoni, Préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples à Rome
- Commémoration de l’événement de Châtillon, 3 jours en août, les 20, 21 et 22 août 2017
Le 20 août Messe solennelle présidée par Mgr Hervé Gaschignard, évêque de Dax
- Fête de Saint Vincent le 24 septembre
Messe présidée par Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars
- 400e anniversaire de la seconde charte des Charités le 8 décembre
Messe animée par la chorale Allegreto de Vonnas
Sanctuaire d’Ars
Accueil :
451 rue Jean-Marie Vianney 01480 Ars sur Formans
04 74 08 17 17 - info@arsnet.org - www.arsnet.org
Pour les pèlerinages
Maison St Vincent : pèlerinage2017@gmail.com
04 74 32 97 88 ou 06 85 36 15 96
Pour les manifestations culturelles et touristiques
Office du Tourisme : contact@tourisme-en-dombes.com - 04 74 55 02 27
Programme précis :
www.vincentdepaul2017.org
« Après avoir constaté dans les campagnes de Picardie, à Folleville, la grande misère spirituelle du peuple, Vincent de Paul souhaite, selon ses propres mots, « s’employer tout entier à l’instruction et au service des pauvres de la campagne ». C’est dans ce but qu’il accepte de devenir curé de Châtillon-les-Dombes. Il arrive dans sa paroisse en août 1617.
Le dimanche 20 août, Vincent vit un événement en apparence assez courant. Mais cela va le bouleverser : « Un dimanche, comme je m’habillais pour dire la sainte messe, on me vint dire qu’en une maison écartée des autres, tout le monde était malade, sans qu’il restât une seule personne pour assister les autres, et toutes dans une nécessité qui ne se pouvait dire. Cela me toucha sensiblement le cœur. Je ne manquai pas de les recommander au prône avec affection, et Dieu, touchant le cœur de ceux qui m’écoutaient, fit qu’ils se trouvèrent tous émus de compassion pour ces pauvres affligés. »
L’après-midi, se rendant chez cette famille, Vincent trouve un grand nombre de dames du village qui apportent des vivres aux malades. Trop de vivres même, à tel point qu’on risque de les gaspiller. « Dieu me donna cette pensée : ‘‘Ne pourrait-on point réunir ces bonnes dames et les exhorter à se donner à Dieu pour servir les pauvres malades ?’’ » Vincent commence donc à organiser la première confrérie de la Charité, groupe de femmes qui se relaie pour aider les pauvres de la ville, s’occupant de leurs repas, de leur santé, mais aussi de leur vie spirituelle.
Vincent ne reste que quelques mois dans la paroisse de Châtillon. Il repart dès le 23 décembre 1617. Mais cette expérience le marque pour toute sa vie : partout où il passe ensuite, il fonde des confréries de la Charité. Ces confréries existent aujourd’hui encore, dans le monde entier, sous le nom d’Equipes Saint-Vincent. Et d’autres continuent également l’oeuvre de saint Vincent : prêtres de la Mission, Filles de la Charité, Société Saint-Vincent de Paul…
C’est pour fêter les 400 ans de cette fondation des Charités que le diocèse célébrera saint Vincent de Paul tout au long de l’année. »
« Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Saisi par l’indigence spirituelle des pauvres de son époque, Vincent va devenir évangélisateur des pauvres, tâche qu’il assignera à la congrégation de la Mission. Il aimera faire référence aux paroles de Jésus à la synagogue de Nazareth, reprenant les paroles du prophète Isaïe (Lc 4, 18) : « L’Esprit su Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction : il m’a envoyé proclamer la bonne nouvelle aux pauvres ». Les destinataires premiers, tel qu’Isaïe l’annonce, tel que Jésus le reprend à la synagogue de Nazareth, les destinataires premiers de l’Amour, de la Bonne Nouvelle, sont les pauvres. Vincent de Paul ne cessera de le répéter : « Notre vocation est : Evangelizare pauperibus ». Evangéliser, c’est-à-dire prendre soin de la personne dans son ensemble, jusque dans sa destiné de Salut, tant dans ses dimensions corporelle et sociale que spirituelle. Ce sera sans doute l’aspect marquant de l’expérience que Vincent de Paul vivra à Châtillon. Plus il servira les pauvres, plus il découvrira combien son Seigneur s’identifie à eux. C’est la raison pour laquelle les pauvres deviendront ses maîtres. Non pas qu’ils seraient plus saints ou plus sages que d’autres, mais comme saint Paul a découvert par révélation que ceux qu’il persécutait étaient le Christ, Vincent de Paul découvrira en les servant que les pauvres que nous voulons servir sont le Christ. « Servant les pauvres, on sert Jésus Christ », répètera-t-il souvent aux filles de la Charité. Entendez bien, frères et soeurs : servant les pauvres, ce n’est pas « comme si » on servait Jésus-Christ. Ou on ne sert pas les pauvres parce qu’on aime Jésus-Christ, et qu’Il nous dit de servir les pauvres. Mais « en servant les pauvres, on sert Jésus Christ » Pas de soin spirituel sans soin corporel et social. Pas plus de soin corporel et social sans soin spirituel et visée de Salut. En effet, tout homme ou femme, à commencer par le plus pauvre, est fait pour la joie éternelle et la plénitude de la vie. »
« Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » « Qui es-tu Seigneur ? » « Je suis Celui que tu persécutes. » Il me semble qu’avec Paul dont nous célébrons la conversion aujourd’hui, et Vincent de Paul, au début de cette année vincentienne, nous pouvons recueillir un certain nombre de leçons. Je voudrais vous en partager trois.
Redécouvrons que, comme le disait saint Vincent, « Les pauvres sont nos maîtres » : ce n’est pas une déclaration affective ou idéologique, c’est une affirmation théologique, que le pape François développera dans la Joie de l’Evangile. Nous avons raison de citer souvent la parabole du jugement dernier en Mt 25 pour fonder notre service des plus démunis : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Notre Seigneur, celui que nous confessons comme Sauveur, s’identifie aux plus pauvres. Vincent de Paul n’est pas d’abord un humanitaire, au sens moderne du terme – comment ne pas être plein de reconnaissance envers ceux qui s’engagent dans l’humanitaire ? – mais Vincent de Paul se situait autrement. Plus il se donnait à son Seigneur, plus il était donné aux pauvres ; plus il se donnait aux pauvres, plus il faisait l’expérience de son Seigneur. Saint Vincent de Paul dira quelques années après : « Donnez-moi un homme d’oraison, il sera capable de tout. ». Il savait – et nous qui sommes au service des plus pauvres ou qui désirons l’être, il nous faut le redécouvrir – que la plongée en Dieu démultiplie l’action. On ne perd jamais son temps à faire oraison, on en gagne, puisque par l’oraison, on s’ouvre à l’accueil de la puissance de l’Esprit du Ressuscité. Il savait que dans l’oraison se trouvait la clé de la reconnaissance du pauvre dans sa dignité inaliénable. A lui s’identifie le Christ. Le service des pauvres, qui demande rigueur et compétence, ne peut jamais se réduire à des techniques ou des procédures. Ce sont toujours des personnes que l’on rencontre, des personnes engagées dans une histoire sainte, dans une histoire de Salut. »
Autre leçon : « La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. » C’est Jésus qui reprend le prophète Isaïe, et cette parole du Christ a tant marqué saint Vincent. Avec l’apôtre des nations, Vincent de Paul se voulait évangélisateur. « Allez dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle à toute la création », c’est l’Evangile que nous avons entendu. Vincent de Paul se voulait évangélisateur. Et pour Vincent, il s’agissait d’abord d’être évangélisateur des pauvres, non pas contre ceux qui seraient moins pauvres. Evangéliser les pauvres, cela veut dire aller partout, surtout là où personne ne va, dans tous les « no man’s land » où figurent l’absence de respect de l’autre, l’injustice, l’indifférence coupable, l’ignorance de Dieu. Précurseur du pape des « périphéries », il ne voulait pour les pauvres rien de moins que le meilleur. Nous ne pouvons pas servir les pauvres sans vouloir pour eux rien de moins que le meilleur. Et pour saint Vincent, il n’y a pas d’autre meilleur que Dieu lui-même. Ne pas avoir cette visée-là dans le service du pauvre, ce n’est pas considérer le pauvre pour ce qu’il est en profondeur. Vincent de Paul avait compris qu’annoncer Dieu à celui dont on ne prend pas soin, dans ses besoins les plus fondamentaux, est une contradiction insupportable. Mais découvrir cela – et ce fut sans doute l’une des expériences majeures de Châtillon – ne lui fera jamais oublier ce meilleur auquel tout homme est promis et qu’il voulait pour les pauvres qu’il servait. Comment ne pas citer ici le pape François dans la joie de l’Evangile (n° 200) : « je veux dire avec douleur que la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle. L’immense majorité des pauvres a une ouverture particulière à la foi ; ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas négliger de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi. L’option préférentielle pour les pauvres doit se traduire principalement par une attention religieuse privilégiée et prioritaire. »
Dernière leçon que je voudrais vous partager ce soir. Affirmer ce que je viens de dire, à la lumière de la conversion de saint Paul et de l’expérience de saint Vincent de Paul dont l’étincelle a eu lieu à Folleville il y a 400 ans, affirmer tout cela n’est pas sans conséquence sur notre manière de concevoir l’Evangélisation. Ce n’est pas l’annonce universelle de l’Evangile qui est signe de la présence de Dieu, c’est le fait que cette annonce universelle se réalise par les pauvres (cf. Lc 4,18). « Il m’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. » Le mouvement indiqué dans l’Evangile part de l’annonce aux pauvres et se prolonge, à partir de là, dans une annonce universelle. En vérité, et me voilà interpellé, peut-être même bousculé comme évêque, si l’Evangile n’est pas d’abord annoncé aux pauvres, alors nous n’annonçons pas le bon Evangile à tous les hommes…
« Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » « Qui es-tu Seigneur ? » « Je suis Celui que tu persécutes. » En cette fête de la conversion de Saint Paul, entrons ensemble dans l’année vincentienne. Que le Seigneur soit béni ! »
Mgr Olivier Leborgne
Evêque d’Amiens
Pour le jubilé de la Miséricorde, le diocèse avait publié un livret de carême. Cette année, à l’occasion de l’année jubilaire de St Vincent de Paul, un nouveau livret a été édité.
Il permet à la fois de continuer à découvrir la Miséricorde de Dieu, avec des méditations du Pape François sur les 14 oeuvres de miséricorde, de connaître la vie de saint Vincent et des saints de sa « famille » (Louise de Marillac, Catherine Labouré, Rosalie Rendu, Frédéric Ozanam, Pier Giorgio Frassati…), et enfin de présenter des oeuvres de miséricorde présentes aujourd’hui dans notre diocèse.
Ce livret, s’il peut servir pendant le carême, peut aussi être utilisé tout au long de l’année. Il est disponible dans les paroisses.
• 3 sites « fondateurs » :
o l’église saint André : lieu de l’événement « lumière »
o la Maison saint Vincent : lieu de relecture de l’événement et d’écriture du Règlement.
o la Chapelle de l’Hôtel-Dieu : lieu d’envoi en mission.
• 1 lieu de passage de St Vincent : le Vieux Château
• 2 lieux « témoins » de l’attachement des châtillonnais
o la statue de St Vincent, Place St Vincent
o le tableau de « l’événement du 20 août », dans le hall de la Mairie
Saint-Vincent-de-Paul,
apôtre et témoin de la charité du Christ
auprès des pauvres,
Donnez - nous d’aimer Dieu
aux dépens de nos bras,
et à la sueur de nos visages.
Aidez-nous à nous abandonner à sa Providence,
fidèles à découvrir son action
dans tous les événements de notre vie.
Soutenez-nous dans notre désir de discerner
et d’accomplir la volonté de Dieu.
Obtenez-nous un cœur tendre et compatissant
aux misères et aux souffrances des autres
spécialement les plus démunis de ce monde.
Accompagnez-nous dans notre service des hommes
et intercédez auprès du Fils de Dieu,
pour que nous devenions dans notre travail,
notre famille, notre quartier, notre paroisse, nos communautés
des passionnés de son Évangile d’Amour .
Amen. Père Jean Pierre Renouard c.m.
catholique Belley Ars vivre la miséricorde dans les pas de saint Vincent de Paul