Pèlerinage à Notre-Dame de Vassivière
près de Besse (Puy-de-Dôme)
Chaque année, le 2 juillet, fête de la Visitation, et le dernier dimanche de septembre, après la saint Matthieu
« l’aveugle est guéri ; chacun de nous est conduit à voir
la Sainte Face de Jésus »
près de Besse (Puy-de-Dôme)
Chaque année, le 2 juillet, fête de la Visitation, et le dernier dimanche de septembre, après la saint Matthieu
« l’aveugle est guéri ; chacun de nous est conduit à voir
la Sainte Face de Jésus »
La chapelle Notre-Dame de Vassivière, au pied du Puy du Paillaret, à près de 8 kms du village de Besse, à la limite de partage des eaux entre deux bassins, celui de l’Adour-Garonne et celui de la Loire, est, depuis des temps immémoriaux, un lieu de dévotion à la Vierge Marie. La modeste chapelle qui y fut primitivement construite, était déj au XIVe siècle, tombée en ruine et ses pierre servirent à la reconstruction de l’église de Condat en Feniers dans le Cantal. Seule subsistait alors une statue de la Vierge honorée par les gens de passage.
Toutefois, en en 1547 un marchand de Besse nommé Pierre Gef, se rendant à la Tour d’Auvergne, refusa au passage de saluer la Vierge, en se moquant de la dévotion portée par ses camarades pour cette statuette noire. Il se trouva aussitôt aveugle et ne recouvra la vue qu’après s’être repenti. Il fut alors décidé de descendre la Vierge à l’église de Saint André à Besse, mais dès le lendemain elle se retrouva dans sa niche d’origine ; ceci se reproduisit trois fois, la sainte Vierge exprimant ainsi son désir d’être honorée à Vassivière, près de la source Sainte, la chapelloune.
Il fut donc enfin décidé de reconstruire la chapelle. Catherine Médicis, alors propriétaire du comté de Clermont, et la cardinal Duprat donnèrent l’autorisation aux prêtres filleuls de Besse en 1549 d’élever le nouvel édifice. Les travaux, commencés en 1550, s’achevèrent le 6 juin 1555. De nombreux miracles et conversions s’y multiplièrent, amplifiant la renommée de Notre-Dame de Vassivière.
Un pèlerinage se développa, rythmé par la montée dans sa chapelle de montagne en procession de la Vierge noire, le 2 juillet, et la redescente, « la dévalade », solennellement le dernier dimanche de septembre après la Saint Matthieu, pour regagner l’église Saint André à Besse. Le pèlerinage à Notre-Dame de Vassivière devint même, au XVIIe siècle, un des plus importants de France.
La révolution, avec son sinistre cortège de profanations, atteignit même Vassivière : la statue de Notre-Dame fut brisée, la chapelle fut transformée en grange et vendue comme bien national. Rachetée en 1804 par une fidèle, Marie Admirat, qui en fit don à la paroisse de Besse, la chapelle ne fut réaffectée au culte qu’en 1809. De nouveaux miracles furent constatés.
Une nouvelle statue, identique à celle d’origine et contenant les débris qui avaient pu être récupérés, fut installée. Elle obtint les honneurs du couronnement en 1881.
Actuellement, le pèlerinage de Vassivière reste l’un des plus importants d’Auvergne, avec ceux du Puy en Velay et d’Orcival.
L’origine avancée à Vassivière pour expliquer la couleur noire de la Vierge est que le bois brut, avant d’être taillé, séjournait longtemps dans l’eau des tourbières toutes proches pour durcir. Symboliquement aussi, la Vierge noire rappelle le noir de l’aveuglement physique et spirituel dont la Vierge Marie guérit au XVIe siècle le marchand Pierre Gef.
Paroisse Ste Marie des Lacs et des Couzes
Tel : 09 65 39 79 82