Pèlerinage saint Bénilde à Saugues (Haute-Loire)
Dimanche 9 et lundi 10 août 2015
Dimanche 9 et lundi 10 août 2015
Le Frère Bénilde (1805-1862), Frère des Ecoles chrétiennes, né Pierre Romançon, mena une vie d’enseignant et de directeur d’école, en milieu rural. Il la mena d’une manière exemplaire, la conduisant à un haut degré de perfection et de charité chrétienne, tout entier dévoué à son apostolat auprès des enfants et adolescents de son temps. Il eut le charisme d’attirer nombre de jeunes vers la vie sacerdotale ou le noviciat des Frères des écoles chrétiennes.
Il fut instituteur à Aurillac, Moulins, Limoges, Billom et Clermont-Ferrand entre 1821 et 1841. Il fut ensuite nommé directeur d’école à Saugues, entre le Puy-en-Velay et Aurillac , où il exerça vingt-et-un ans durant, servant Dieu, ses Frères des écoles chrétiennes et les élèves qui lui étaient confiés, à la demande tant de la commune que de l’Eglise.
Le Frère Bénilde fut béatifié en 1948 par le Pape Pie XII et canonisé le 29 octobre 1967 par le Pape Paul VI. Le Pape Pie XII dit de lui « Il fit les choses communes d’une manière non commune »
Saugues, situé sur le GR 65 sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, possède une collégiale Saint Médard, sanctuaire gothique du XVIe siècle, dotée d’un clocher octogonal sur porche. La collégiale, ancien prieuré des Bénédictins de La Voûte-Chillac, abrite la châsse de saint Bénilde.
Saint Noël Chabanel, né à Saugues, jésuite mort en martyr au Canada en 1649, y est également honoré.
- Dimanche 9 août 2015
11h Messe solennelle en la collégiale Saint Médart, présidée par Mgr Luc Crépy, évêque du Puy-en-Velais
15h-18h Prière silencieuse ou communautaire devant les reliques de Saint Benilde et visite du diorama
21h Procession aux flambeaux, vénération des reliques et de la Croix de saint Bénilde
- Lundi 10 août 2015
15h Messe des malades, possibilité de recevoir le sacrement des malades après en avoir fait préalablement la demande
« Seigneur, tu as mis au cœur de Saint Bénilde dont la vie fut toute de modestie et de silence, toute commune et toute quotidienne, la passion de faire connaître l’Evangile aux enfants, suscite encore dans ton Eglise des éducateurs qui se dévouent tout entier à la formation humaine et religieuse des jeunes »
Cette chapelle abrite un beau retable. Tous les ans, le Jeudi saint, la procession des Pénitents, part de la chapelle éponyme à la collégiale Saint Médard. La confrérie des pénitents blancs, créée en 1652, a pour but le perfectionnement spirituel et le service charitable, tel que l’ensevelissement des morts. Les pénitents blancs encadrent également le pèlerinage annuel à Notre-Dame d’Estours, depuis le voeu de 1721, année de la grande peste, qui épargna Saugues.
« Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims, aide un petit groupe de maîtres d’écoles gratuites à se mettre à la hauteur de leur mission d’éducateurs chrétiens et, renonçant à sa situation de privilégié, s’unit à eux dans les années 1680-1685. C’est ainsi que naît l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes, entièrement voués à l’éducation chrétienne des « enfants des artisans et des pauvres », tous laïcs et menant, en ville seulement, une vie proche de celle des religieux, avec la soutane noire, le rabat blanc et « les quatre bras » (manteau à manches flottantes) qui seront connus dans le monde entier ». De nombreuses et fécondes novations pédagogiques sont introduites par Jean-Baptiste de La Salle et les Frères :
* L’enseignement simultané :
« Jusque-là, le maître s’occupait individuellement des enfants. Pendant ce temps, les autres restaient inactifs. Dans les classes des Frères, les élèves sont groupés par niveau (« l’ordre »).
* L’apprentissage de la lecture dans la langue maternelle :
Jusque-là, on apprenait à lire d’abord en latin.
* Le sens pratique dans l’enseignement :
Les élèves travaillent sur des contrats, des imprimés et autres documents dont ils auront à se servir plus tard.
* Une sérieuse formation des maîtres :
Ce fut chez le fondateur un souci constant. Formation tout à la fois chrétienne et pédagogique.
* L’éducation de tout un peuple et non plus des seules élites :
C’est pourquoi il insiste tant sur la gratuité »
Sites sources à consulter :
Saint Bénilde, maître chrétien, Ed. du Rameau, 1996
L’humble Frère Bénilde par Charles Alméras, Ed. Ligel, 1985
Saint Bénilde, frère des Ecoles chrétiennes par Georges Rigault, Ed. Librairie générale de l’Enseignement libre, 1947