Sur les traces de Cathelineau
De Le Pin-en-Mauges à Saint Florent le Vieil
Le 14 juillet 2020
De Le Pin-en-Mauges à Saint Florent le Vieil
Le 14 juillet 2020
« Nous vous donnons rendez-vous le 14 juillet 2020 pour marcher sur les traces du « Saint de l’Anjou » et le prier. Nous partirons du Pin-en-Mauges, lieu de naissance du chef vendéen, pour rejoindre Saint Florent le Vieil ou il fut enterré. Exemple de combativité et de piété, nous vous invitons à marcher en son honneur afin de prier pour la France et pour l’Anjou, menacées comme toute l’Europe par des périls terribles.
Départ du Pin-en-Mauges, lieu de naissance du chef vendéen, pour rejoindre Saint Florent-le-Vieil où il fut enterré. »
Anjou pèlerinages
Benoit Joseph Cochin
Adresse : 17 rue Falguière
75015 PARIS
FRANCE
Téléphone : 0777266799
weezevent sur les traces de Cathelineau
« Le Saint de l’Anjou »
Drapeau de l’Armée Catholique et Royale de Vendée
INTRODUCTION
Les insurgés vendéens, sans préparation, sans expérience des armes, se sont tout de suite préoccupés de se choisir des chefs, des meneurs. C’est ainsi que des hommes tels que Cathelineau et Stofflet, issus des couches populaires, font leur apparition sur la scène vendéenne. Mais pour les guider, ce sont avant tout des seigneurs, anciens militaires et généraux, que les paysans du bocage et du pays de Loire sont allés chercher dans leur gentilhommière. Ces commandants de la première heure vont se comporter avec bravoure, et s’illustrer avec panache sur tout le théâtre du conflit, jusqu’à la mort. Nonobstant, ils vont faillir par leur esprit d’indépendance démesuré, par leur inaptitude à trouver un accord au-delà d’un événement, et par de nombreuses insuffisances sur le terrain. Exceptés peut-être Bonchamps, Royrand et Marigny, tous ne possédaient pas les tactiques et les stratégies nécessaires pour mener au combat des masses d’hommes qui venaient se rassembler spontanément autour d’eux. A leur corps défendant, il n’était certes pas facile de conduire des milliers de paysans qui s’en retournaient chez eux une fois la bataille terminée. De toute évidence, la Vendée a souffert de l’absence d’un véritable chef, à la fois militaire et politique. Il lui fallait un coordinateur sachant organiser ses troupes, fixer les orientations, et exploiter les victoires afin d’en tirer le meilleur profit. Il lui manquait un prince de sang, un Condé.
Cathelineau sollicité par les Vendéens pour être leur chef
NAISSANCE
Jacques Cathelineau, le « Saint d’Anjou », naît le 5 janvier 1759 au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire), dans l’ancienne province d’Anjou. Il meurt le 14 juillet 1793 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire). Le 9 juin 1793, il deviendra le premier généralissime de l’insurrection vendéenne. Le 29 juin suivant il sera blessé lors de la bataille de Nantes, et décèdera des suites de ses blessures le 14 juillet.
JEUNESSE
Jacques naît dans une famille roturière et très croyante. Son père, Jean Cathelineau, était tailleur de pierres l’été et tisserand l’hiver. En 1756, il épouse Perrine Hudon ; de cette union naîtront quatre garçons et une fille. Il est le deuxième d’une fratrie de cinq enfants. Son père est aussi le sacristain du prêtre de la commune. C’est ce qui va lui permettre d’acquérir des droits inaccessibles aux petites gens de son rang, comme par exemple apposer sa signature sur des registres paroissiaux. C’est dans cet environnement très pieux, entre le presbytère et sa maison, que le jeune Jacques va baigner durant sa jeunesse.
Dieu le roi
SES FRÈRES ET SŒURS
– Jean (né en 1756, mort à Savenay le 23 décembre 1793).
– Jacques (né en 1759, mort à Nantes le 14 juillet 1793).
– Marie Jeanne (née en 1761, surnommée « Jeannic »).
– Pierre Joseph (né en 1767, mort à Cholet en mars 1794).
– Joseph (né en 1772, guillotiné le 27 mars 1793).
La Guerre de Vendée exterminera la famille Cathelineau ; les quatre frères de « Jeannic » disparaîtront dans la tourmente.
UNE ENFANCE TRÈS PIEUSE…
Tout jeune, Jacques est placé chez l’abbé Yves Michel Marchais, curé de la Chapelle-du-Genêt ; ce prêtre jouissait d’une grande renommée dans les Mauges. C’est pendant cette période, auprès du clerc, qu’il s’imprègnera de l’enseignement spirituel. Le prêtre, qui a remarqué l’intelligence du bambin et sa vivacité d’esprit, lui fait transmettre quelque instruction, de l’éducation ; l’on prétend même qu’il lui a inculqué le latin. Fort de cet atout inaccessible en temps normal pour le petit peuple, Jacques va donc acquérir une éducation meilleure que celle réservée aux jeunes gens de sa condition.
En ce temps là, dans la campagne des Mauges, l’instruction était réservée aux fils de notables. L’école n’existait pas au Pin, et mettre son enfant dans une pension coûtait trop cher aux gens du petit peuple. Lorsque le curé s’apercevait qu’un enfant était talentueux, il le formait aux choses religieuses en échange de menus travaux. A n’en pas douter, le jeune Cathelineau devait être très brillant, puisque le prêtre offrit à Jean Cathelineau, son père, d’envoyer son jeune fils parfaire son instruction au presbytère de la chapelle du Genêt.
MARIAGE
En 1777, le 4 février, Jacques Cathelineau encore mineur, prend pour épouse Louise Godin, qui est plus âgée que lui de neuf ans. De cette union naîtront onze enfants, dont cinq mourront dans leur première année. Lors du déclenchement des hostilités en Vendée, il exerce la profession de colporteur et de voiturier. Cette profession lui donne un contact permanent avec ses semblables, et lui apprend à communiquer avec les foules. Comme il maîtrise l’écriture, il est souvent sollicité par ses congénères : on l’admire pour son jugement, son sens de la justice, son altruisme, et on le fait mander comme médiateur dans les disputes de familles.
« Tout le monde l’adorait », rapporte Mme de La Rochejaquelein. On l’écoute et on le suit.
De taille vigoureuse, il a un visage allongé et la chevelure noire. Sa foi est immense. Lors des offices religieux il est reconnu à sa belle voix d’orateur, et s’adresse aux habitants du pays afin de leur faire partager sa répugnance envers les profanateurs de la religion et de l’Église. L’on prétend même qu’il pourrait devenir chantre à la cathédrale.
LE FEU AUX POUDRES !
Le 24 février 1793, la Convention décrète la levée en masse de 300 000 hommes. Sa condition d’homme marié et de père de famille lui évite d’être concerné par la conscription. Aussi, il n’est pas informé de l’insurrection qui se produit à Machecoul le 10 mars 1793.
Des « braises » à Machecoul ! La Vendée est en ébullition. Le 24 février, la Convention décrète la levée en masse d’hommes valides pour aller faire la guerre aux frontières de l’Est. C’est ce facteur déclenchant qui va mettre le feu aux poudres dans toute la région. Lorsque les patriotes, vêtus de bleus, viennent à Machecoul pour assurer leur mission et procéder au tirage au sort, la population, furieuse, les reçoit à coup de fourches. L’émeute se transforme rapidement en un combat entre paysans et représentants républicains de la Convention (les « Bleus »). En quelques jours les rebellions vont s’enchaîner, et plusieurs villages tels que Chemillé, Saint-Florent-le-Vieil, ou encore Tiffauges, s’insurgent. Déjà les premiers morts tombent, lynchés par la furia populaire.
Massacre de Machecoul
Ce jour-là, Jacques est chez lui, pétrissant le pain pour ses enfants. Soudain surgit dans sa demeure son cousin Jean Blon. Ce dernier, essoufflé, encore sous le coup de l’émotion, lui apporte de terribles nouvelles. L’ex-caporal Perdriaut, voiturier comme lui et marchand de tabac à la Poitevinière, a rameuté, voici deux jours, les hommes de son village et se dirige sur Jallais pour donner l’assaut au poste républicain. Immédiatement, Cathelineau comprend où est son devoir et se saisit de l’événement. Est-il conscient, à ce moment-là, de l’ampleur de la tâche à accomplir qui sera la sienne ?
Il enlève le surplus de pâte qu’il a sur les mains, prend ses vêtements et ses armes pour aller rejoindre les émeutiers.
« Vois ces pauvres enfants, lui crie sa femme en se jetant éperdument à son cou, que vont-ils devenir ?
– Aie confiance, répond-il, Dieu pour qui je vais combattre en aura soin. »
Il rassemble une vingtaine d’hommes sur la place du village et les exhorte à le suivre.
Son père spirituel et apologue, le curé Cantiteau raconte : « chaque mot qu’il prononce est comme un trait enflammé qui pénètre les cœurs ; il est impossible de l’entendre sans entrer dans ses sentiments ; sa voix est comme un feu qui électrise tous ses auditeurs. Sans balancer, sans hésiter, ils se joignent à lui. Ils vont d’abord à l’église ou Cathelineau s’offre à Dieu en holocauste. A ceux qui ne peuvent combattre mais qui l’ont suivi, il dit :
– Vous qui ne pouvez combattre, priez pour le succès de nos armes. »
Sur son chemin, il arrache un drapeau tricolore qu’il foule aux pieds. Il place à sa boutonnière un Sacré-Cœur et met un chapelet autour de son cou. Enfin, empoignant son pistolet, il le dirige vers le ciel et fait feu : la Guerre Sainte peut alors commencer…
La petite troupe conduite par Cathelineau, forte à son départ de 27 hommes, grossit à vue d’œil. « Plus que les ruisseaux du pays après l’orage ». Bientôt l’on en compte 500 ; l’âme de la « Grande armée catholique et royale » est en train de naître.
Dieu le roi
PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :
1. Jacques Cathelineau (1759-1793).
2. Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).
3. Charles de Bonchamps (1760-1793).
4. François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763- fusillé le 29 mars 1796).
5. Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
6. Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
7. Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753- fusillé le 25 février 1796).
8. Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
9. Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).
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