Notre-Dame d’Espérance
Saint-Brieuc
« Notre-Dame d’Espérance, Salut de la France, priez pour nous »
Saint-Brieuc
« Notre-Dame d’Espérance, Salut de la France, priez pour nous »
Le sanctuaire de Notre-Dame d’Espérance domine et illumine toute la ville de Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor. Il eut pour origine, vers l’an 1500, un oratoire dédié à Saint-Pierre, agrandi en chapelle ouverte à une dévotion à l’Immaculée Conception. Cette chapelle, après les affres de la révolution, fut rachetée par le maire de la ville, M. Prud’homme. Son propre fils, devenu prêtre, fut à l’origine de la dévotion à Notre-Dame d’Espérance, à la suite d’un vœu fait en 1847 pour la guérison d’un jeune garçon de 7 ans :
« 0 Marie, dit-il, prosterné aux pieds de la Vierge Marie de Saint-Pierre, je n’ai plus rien à vous offrir ;mon cœur, vous l’avez ; des biens je n’en ai pas, ou si j’en ai, ils sont à vous. Accordez la guérison que tant d’âmes pieuses vous demandent, et tous mes efforts tendront à vous faire appeler et à vous faire honorer sous le titre de NOTRE-DAME D’ESPÉRANCE, car une fois de plus, vous aurez prouvé qu’ici on ne vous invoque jamais en vain ».
A compter de ce jour, l’abbé Prud’homme employa toute son énergie à promouvoir la dévotion à Notre-Dame d’Espérance. Une Association de prières et de bonnes oeuvres pour le salut de la France fut créée à son initiative, le 25 mars 1848, sous l’invocation et le patronage de Notre-Dame d’Espérance.
Elle fut érigée en Archiconfrérie, dès le 8 août de la même année, par Bref du Bienheureux pape Pie IX. L’Archiconfrérie enregistra un nombre considérable d’associés, d’évêques et de fidèles, et s’étendit à la France entière. L’abbé Prud’homme, de son cœur aimant, fit alors jaillir cet admirable cantique à Notre-Dame d’Espérance :
1
Souvenez-vous, Marie,
Qu’un de nos souverains
Remit notre patrie
En vos augustes mains.
REFRAIN
Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux,
Protégez notre France,
Priez, priez pour nous !
2
La France tout entière
A redit ses serments :
Vous êtes notre Mère,
Nous sommes vos enfants.
3
La crainte et la tristesse
Ont gagné tous les cœurs,
Rendez-nous l’allégresse,
La paix et le bonheur.
4
Vous calmez les orages
Vous commandez aux flots,
Vous guidez aux rivages
Les pauvres matelots.
5
Apaisez les tourmentes
Qui grondent dans les cœurs,
Des passions violentes
Éteignez les ardeurs.
6
De la rive éternelle
Secondez nos efforts,
Guidez notre nacelle
Jusqu’aux célestes bords.
L’abbé fut également à l’origine de la construction d’une église suffisamment grande et belle pour accueillir tous les pèlerins et faire dire les Messes demandées de toute part. Lors de ses déplacements pour faire connaître l’Archiconfrérie, il insistait également sur la nécessité de la prière pour la Patrie, de la prière nationale, déjà si souvent négligée. A Tours, il rencontra le pieux M. Dupont, qui était également un propagateur de l’Archiconfrérie. Consécration suprême, Notre-Dame d’Espérance fut solennellement couronnée en 1865 en présence de quarante à cinquante mille fidèles.
Mais, une nouvelle fois, ce sont dans les épreuves de son peuple que la Vierge Marie manifesta son amour maternel.
Ce fut alors que la France était envahie en 1870 par les armées prussiennes et que celles-ci arrivaient aux marches de la Bretagne que prières et cantiques à Marie ne cessaient de monter inlassablement du sanctuaire de Notre-Dame d’Espérance : Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux,
Protégez notre France,
Priez, priez pour nous !
Le 17 janvier 1871, sur l’ordre de l’évêque, un voeu en cours fut adressé à Notre-Dame d’Espérance. Le jour même, à Pontmain, pauvre commune de la Mayenne voisine, habitée par de fervents catholiques et un saint prêtre, Notre-Dame apparut aux enfants rassemblés, leur transmettant le Message de l’Espérance : « Mais priez, mes enfants. Mon Fils se laisse toucher ». Dès le lendemain, les Prussiens, postés sur les hauteurs proches de Laval, se replièrent vers le Mans et, dix jours plus tard, le 28 janvier, l’armistice fut signé. Notre-Dame d’Espérance à Saint-Brieuc et Pontmain avait bien été le salut de la France.
Aujourd’hui, alors que la France est à nouveau en très grand péril, prions Notre-Dame D’espérance et Notre-Dame de Pontmain. Venons en nombre prier Notre-Dame d’Espérance, toute l’année, et le 31 mai de chaque année, marqué notamment par une magnifique procession aux flambeaux, instaurée par l’abbé Prud’homme lui-même.
Basilique Notre-Dame-de-l’Espérance
Place-Saint Pierre - 22000 SAINT-BRIEUC
Pour toute correspondance, merci d’écrire à cette adresse : 20, rue Vicairie, 22000 Saint-Brieuc
Les dimanches et fêtes, Messe à 10h30. Le vendredi, Messe à 12h15. Le 1er vendredi du mois, adoration du Saint Sacrement de 17h30 à 21h. Le samedi, confessions à 10h30, et Messe à 11h30.
Tel : 06.32.42.35.80.
« Le fondateur de l’Archiconfrérie (l’abbé Prud’homme) était au comble de ses voeux. Il voyait son oeuvre affermie et sanctionnée par la plus haute autorité qui soit sur la terre ; il voyait les fidèles se grouper en foule sous le manteau de Notre-Dame d’Espérance et accourir à son sanctuaire : c’était plus qu’il n’avait espéré. Toutefois, avant de le laisser chanter son Nunc dimittis, Marie voulut elle-même lui apporter une preuve irrécusable de satisfaction, en même temps qu’une solennelle consécration de l’oeuvre qu’il avait entreprise pour sa gloire.
C’était à la fin de la guerre franco-allemande de 1870. Ainsi qu’il arrive toujours au moment des grandes calamités, le peuple chrétien assiégeait les églises et multipliait les prières publiques.
Écoutons l’historien officiel de Notre-Dame de Pontmain, le pieux Louis Colin :
« Saint-Brieuc aussi, Saint-Brieuc surtout, depuis longtemps déjà était en prières. Dès l’octave de l’Assomption, les fidèles s’y sont mis à genoux. Le mardi 23 août, une neuvaine y était commencée : On y chantait entre autres le Christum regem, l’Ave maris Stella, les Litanies de la sainte Vierge, le Da pacem Domine et les couplets du cantique de l’Espérance :
En ces jours de souffrance,
Sauvez-nous du danger ;
Epargnez à la France.
Le joug de l’étranger.
Des mères en alarmes,
Raffermissez les cœurs.
Venez sécher nos larmes,
O Mère des douleurs.
« La neuvaine finie, une autre avait recommencé, puis une troisième, sans intervalle et sans repos. Les supplications s’étaient ainsi élevées de mois en mois, grandissantes et plus éplorées. Plusieurs fois, au milieu de ces tristes cérémonies, les mobiles bretons s’étaient réfugiés au sanctuaire de l’Espérance. Tantôt ils étaient deux cents et tantôt ils étaient trois cents.
Un moment était venu où les exercices de la prière n’avaient plus discontinué. La récitation du rosaire avait lieu d’heure en heure au milieu d’une foule toujours renouvelée de priants.
Par intervalles, montait, montait toujours :
Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux,
Protégez notre France,
Priez, priez pour nous !
Très populaire dans tous les pays où l’Archiconfrérie avait pénétré, ce cantique était connu depuis vingt ans. Presque toutes les villes avaient retenu son refrain mélancolique et éploré s’élevant vers l’avenir, comme ces voix de l’histoire dont on dit qu’elles ont été entendues, à la veille des grands événements du monde.
Pendant la guerre, ce fut un redoublement. Devenu national, il éclata subitement un peu partout, sans que l’on pût bien savoir comment et d’où il était venu.
Quand décembre arriva, plus terrible et plus sombre, ces neuvaines particulières firent place à une neuvaine générale, celle-ci demandée, non seulement aux affiliés de Notre-Dame d’Espérance que la ville pouvait compter mais à tous les associés du dehors. Un appel fut lancé pour cela aux diocèses non envahis, appel doublé d’une lettre de recommandation de Mgr. David que les Semaines religieuses s’empressèrent de publier.
Et la prière, comme une traînée de poudre qui de point en point communique sa flamme à tous les foyers, s’éleva de la sorte en un choeur universel vers le ciel ! ».
Le premier appel adressé par M. le chanoine Prud’homme à Mgr. l’évêque de Saint-Brieuc était ainsi conçu :
« Saint-Brieuc, 15 décembre 1870. Monseigneur, Dans votre sollicitude pour l’Église et pour la France vous avez voulu qu’à différentes reprises, depuis le commencement des hostilités, des prières solennelles sous forme de neuvaines et de triduum fussent célébrées dans le sanctuaire de Notre-Dame d’Espérance, berceau et siège de l’Archiconfrérie ou union de prières pour le salut de la France.
Votre désir est que ces prières, interrompues depuis huit jours, soient reprises avec encore plus de solennité pendant l’octave de Noël, et que les six derniers jours de cette année 1870 unis aux trois premiers de 1871, voient se tourner la France entière vers le béni sanctuaire qui renferme la statue vénérée, couronnée par Pie IX. Dans votre pensée, cette neuvaine fermant et ouvrant l’année serait une expiation en même temps qu’une supplication offerte au Dieu qui donne la victoire par la Patronne de la France.
Lorsqu’en 1848 nous levâmes la bannière de Notre-Dame d’Espérance, tous les diocèses de France, et à leur tête Nosseigneurs les évêques, répondirent à notre appel : nos registres contiennent par cent mille des noms appartenant à l’épiscopat et, à toutes les classes de la société.
Nous n’avons pu, Monseigneur, informer nos innombrables associés des prières extraordinaires faites ces temps derniers pour la France et l’armée, l’Église et Pie IX, au centre de l’Archiconfrérie. Pour que la France entière pendant cette dernière semaine prie avec nous Notre-Dame d’Espérance, une invitation de votre part suffirait pour généraliser ce mouvement et l’étendre à tous les fidèles. Ce concert unanime de louanges et de supplications vers Celle que nous nommons si justement notre vie, notre douceur, notre espérance, lutterait peut-être le moment de la délivrance et du salut.
Et comme notre bien-aimée patrie aura toujours besoin d’un secours d’en haut, plusieurs sans doute continueront d’invoquer journellement Notre-Dame d’Espérance, ajoutant leur nom au nom auguste de Pie IX, à ceux des membres du Sacré Collège, d’un grand nombre de Nosseigneurs les évêques ».
Mgr David joignit à ce chaleureux appel la lettre suivante et adressa l’une et l’autre à tous les évêques des diocèses non envahis :
« Monseigneur, Notre héroïque Bretagne ne donne pas seulement son sang à la défense du pays ; elle est agenouillée depuis quatre mois dans ses sanctuaires les plus vénérés, priant avec sa foi héréditaire la Reine du ciel, et sa glorieuse mère sainte Anne.
La chapelle de Notre-Dame d’Espérance, bâtie à Saint-Brieuc par la piété des fidèles du monde catholique et le dévouement d’un pieux chanoine dont j’envoie la lettre à Votre Grandeur, est assiégée chaque jour par de nombreux pèlerins.
Notre ambition serait de nous sentir unis à vos prières, Monseigneur, et à celles de vos diocésains pendant les six derniers jours de la présente année et les trois premiers de l’année nouvelle. Cette union avec tant de nobles âmes nous serait douce et précieuse ; il nous semble qu’elle obtiendrait du Coeur de Dieu ce que nos supplications isolées n’ont jusqu’ici pu obtenir. Chaque jour on réciterait l’Ave maris Stella suivi de l’invocation : Notre-Dame d’Espérance, sauvez la France et priez pour nous ! Dans le cours de la neuvaine on ferait une communion et une légère aumône pour nos pauvres soldats français prisonniers ou blessés.
La pensée des douleurs du Souverain Pontife ne se séparerait pas dans nos prières de celle de la France.
Nous nous contenterions d’une insertion dans votre Semaine religieuse.
Que Votre Grandeur pardonne à nos associés bretons et à leur évêque ce désir, indiscret peut-être, mais sûrement inspiré par leur confiance dans le mérite de vos prières et par leur amour pour l’Église et la patrie.
Agréez, Monseigneur, mes plus respectueux dévouements.
L’évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, t AUGUSTIN. Saint-Brieuc, le 16 décembre 1870 ».
« Ainsi se tournaient, à l’heure des suprêmes angoisses, les regards des chrétiens vers Celle dont il avait été dit par Mgr. le Mée, dès 1848, qu’elle sauverait encore UNE FOIS la France ; ainsi montait de toutes parts le cri de la détresse commune : Mater sanctœ spei, salva Galliam ! Salus Galliœ ora pro nobis.
La situation devenant de plus en plus grave, après la neuvaine finie, la pensée d’un voeu naquit. On eût pu songer tout d’abord à l’adresser au Coeur sacré de Jésus dont la bannière abritait les séminaristes, les zouaves et les soldats. Mais, sur l’ordre de l’évêque, le voeu en cours fut adressé à Notre-Dame d’Espérance. Le 17 janvier, vers cinq heures du soir, la formule en fut présentée au Prélat, qui la souscrivit de sa signature, en l’apostillant d’une chaleureuse recommandation.
A six heures, heure à jamais mémorable, qu’il faut retenir, humblement prosternés aux pieds de la glorieuse Madone, les associés de l’Archiconfrérie font le voeu, qui sera envoyé à tous les membres de l’oeuvre et dans tous les diocèses, de lui offrir un étendard qui fera flotter dans les airs l’image de la Madone. Afin, disent-ils, d’obtenir l’intervention de Notre-Dame d’Espérance, et le secours de sa protection contre les fléaux qui nous menacent, nous promettons, lorsque ces grâces auront été accordées, de contribuer, selon nos moyens, au don d’une bannière offerte comme ex-voto.
La bannière des nouveaux croisés de la prière était levée à Saint-Brieuc et Marie répondait au moment même à leur attente en apparaissant à Pontmain sur la lisière de la Bretagne. Sous ses pieds se lisait le consolant message : « Mais priez, mes Enfants : Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher », quand le curé de Pontmain s’écria : " Encore un cantique à la sainte Vierge !
Et soeur Marie-Édouard entonna celui-ci :
Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux,
Protégez notre France
Priez, priez pour nous !
Au chemin de la gloire,
Conduisez nos soldats ;
Donnez-leur la victoire
Aux jours des saints combats.
Et si pour la patrie,
Bravant les coups du sort,
Ils vont donner leur vie,
Oh ! couronnez leur mort.
Apaisez les tourmentes
Qui grondent dans les cœurs ;
Des passions violentes
Éteignez les ardeurs.
Pendant que ces strophes si touchantes et si éloquentes remplissaient la nuit étoilée, l’Immaculée Vierge, pour témoigner son bonheur d’être saluée Notre-Dame d’Espérance éleva doucement à la hauteur des épaules les mains qu’elle avait tenues abaissées jusque-là. Puis lentement et par un mouvement de grâce inouï agitant les doigts avec cadence sur un clavier, dont l’écho, sans doute au ciel des cieux, se perdait à travers les régions infinies, elle regardait les enfants avec un sourire plus lumineux et plus ouvert que jamais. « Voilà qu’elle rit ! voilà qu’elle rit ! » s’écriaient-ils avec véhémence. Et les pauvres petits sautaient et battaient des mains, répétant avec une expression qu’aucune langue ne saurait rendre ici-bas : « Oh ! qu’elle est belle ! Oh ! qu’elle est belle ! A Li, à Li ; si j’avais des ailes, j’irais à Li (à elle)… ». Spectacle d’un autre monde que l’oeil des justes contemplera un jour dans la gloire. L’assistance entière priait et riait aux larmes. Ce fut un moment unique dans ce drame divin.
Vers la fin du cantique, qui compte huit couplets, l’inscription tout entière pâlit et s’effaça. Un rouleau, couleur du temps, parut courir avec rapidité sur les lettres que les enfants n’aperçurent plus. La banderole blanche s’était repliée sous le rouleau mystérieux, et quand arriva la dernière strophe :
Au chemin de la gloire
Conduisez nos soldats,
Donnez-leur la victoire,
aucune lettre n’était déjà plus visible : le ciel était uni, profond et bleu dans l’immensité ».
Dès le lendemain, les Prussiens campés sur les hauteurs voisines de Laval, se repliaient sur le Mans et dix jours plus tard, le 28 janvier, l’armistice était signé. Notre-Dame d’Espérance avait été le salut de la France.
Dans les papiers de notre vénéré fondateur, nous avons trouvé une lettre qu’il adressait le 14 mars 1871 à une religieuse de Saint-Thomas de Villeneuve qui lui avait confié la, direction de son âme : « Avez-vous entendu parler du Voeu que nous avons fait à Notre-Dame d’Espérance le 17 janvier ? Ce jour-là même, peu après l’approbation et la souscription de Monseigneur, la sainte Vierge est apparue dans le diocèse de Laval et elle a souri. Elle a élevé les mains en signe de prières et de protection pendant qu’on chantait devant Elle Mère de l’Espérance, le cantique que j’ai composé en 1848, en fondant notre Union de prières, et qu’on chante maintenant partout. N’est-ce pas un motif de l’aimer de plus en plus et de nous dévouer à son culte et à son oeuvre ? Priez-la pour votre bien dévoué serviteur et père en Notre-Seigneur. P. PRUD’HOMME, ch. ».
Presque à la même date, exactement le 17 mars 1871, l’une des promotrices du Voeu, Mme Jeanne du Cleuziou, écrivait à sa belle-soeur, religieuse de la Retraite : « Nous devons une bien grande reconnaissance à Notre-Dame d’Espérance, car c’est Elle évidemment qui nous a préservés des Prussiens. Une chose remarquable et qui prouve combien la sainte Vierge aime à être invoquée sous le titre de Notre-Dame d’Espérance, c’est son apparition à Pontmain, le jour même et quelques instants après que Monseigneur eût signé et approuvé le Voeu. C’est le 17 janvier, vers 5 heures 1/4, que trois dames et moi, nous étions à l’évêché, et à 6 heures la sainte Vierge apparaissait et témoignait de la joie qu’on lui chantât le cantique propre à l’Archiconfrérie. L’évêque, ainsi que nous tous, avons été frappés de la coïncidence on peut dire miraculeuse… ».
Au récit de cet événement merveilleux, l’abbé Prud’homme ne put retenir ses larmes. Dans le sourire qui avait accompagné le chant de son cantique, il voyait la réponse de Marie aux innombrables prières que lui adressaient depuis vingt-trois ans les associés de l’Archiconfrérie. Dès le mois d’octobre qui suivit il se rendit en pèlerinage à Pontmain, interrogea tout à loisir les voyants, le curé, les religieuses qui lui confirmèrent les merveilleuses coïncidences que nous avons racontées plus haut, et eut la joie d’avoir pour servants de messe Eugène et Joseph Barbedette. Jusqu’à sa mort, il vécut de ce souvenir, et ce n’était jamais sans une vive émotion qu’il parlait de ce fait. (J. Cadiou) ».
« Depuis la fondation de l’Archiconfrérie, l’abbé Prud’homme avait le plus vif désir de voir Pie IX, le glorieux Pontife qui, à différentes reprises, avait montré une si grande bienveillance pour l’oeuvre de Notre-Dame d’Espérance. Il confia son projet à Mgr. David qui l’encouragea.
Il partit donc pour Rome dans le courant de décembre 1862. Trois fois, il eut l’avantage d’être admis en audience privée. Il commença par s’acquitter de la mission dont l’évêque l’avait chargé, en déposant aux pieds du Saint-Père une large aumône an nom des fidèles du diocèse et des associés. A cette vue, Pie IX s’écrie : « O mes bons et fidèles Bretons ! Excellent peuple qui, non content de m’avoir donné son sang à Castelfidardo, m’envoie encore avec tant de générosité le prix de ses Sueurs ! ». Puis, sans laisser à l’abbé Prud’homme le temps d’exprimer les sentiments dont il était rempli, le Pape lui parla de l’Archiconfrérie, des fruits qu’elle avait produits, des espérances qu’il fondait sur elle : Spes non confundit ! [L’espérance ne trompe pas], répétait-il, marquant ainsi son inaltérable confiance dans la prière adressée au ciel par Marie. Il voulut immédiatement étendre les avantages de l’Association à toutes les nations en recommandant aux associés de ne plus prier exclusivement pour la France, mais pour la paix de tout l’univers catholique. Il s’inscrivit aussi en tête de tout le Sacré Collège sur le registre de l’Archiconfrérie, concéda de nouvelles indulgences à l’oeuvre et au sanctuaire de Notre-Dame d’Espérance, décerna la couronne d’or à la statue vénérée à Saint-Brieuc, et fit don à M. Prud’homme du corps de saint René, martyr des catacombes. Enfin il désira que Notre-Dame d’Espérance eût à Rome sa chapelle et son lieu de réunion.
Le général des capucins entra dans les vues du Souverain Pontife et accueillit avec empressement la pensée de consacrer dans son église de l’Immacolata Concezione de la place Barberini, un autel à Notre-Dame. En même temps ses religieux devinrent pour l’Italie les zélés propagateurs de l’Union de prières fondée en 1848.
On connut bientôt à Saint-Brieuc l’accueil bienveillant que l’abbé Prud’homme avait trouvé près de Pie IX. Le bruit courut qu’il allait être élevé à l’épiscopat : « Il était donc dans votre destinée, lui écrivait un de ses anciens professeurs, d’être gâté toujours : enfant, écolier de Sainte-Anne, prêtre, chanoine, faut-il ajouter prélat ? Eh bien ! non ; je vous aime trop sincèrement pour vous désirer la mitre… ».
Pour lui, il ne songeait qu’à répondre au désir du pape en travaillant à étendre le culte de Notre-Dame d’Espérance. Les nouvelles qu’il recevait de Rome étaient d’ailleurs de nature à l’encourager.
Au mois de septembre 1853, le cardinal Patrizi, qui remplissait alors les fonctions épiscopales pour la Ville Éternelle, avait fait afficher et publier un Invito sagro ou lettre pastorale dans laquelle il engageait les fidèles à s’enrôler dans l’Archiconfrérie : « C’est le dimanche de la Maternité de Marie, écrivait le secrétaire général des capucins, que l’oeuvre a été établie définitivement dans notre église. Pour ce beau jour, saint François semblait avoir oublié sa chère pauvreté. Il lui a fallu subir le luxe des tentures soyeuses, des illuminations splendides. La foule était immense ; c’était un concours qui étonnait, même à Rome, où ces grands spectacles de la piété catholique sont presque quotidiens. A la suite, sont venues les inscriptions ; ce n’est pas par centaines, ni par milliers qu’il faut les compter, mais par dizaines de mille » (J. Cadiou) ».
La dévotion au pape est une des plus chères traditions de l’Archiconfrérie. A l’exemple de ses prédécesseurs, le nouveau Directeur, le chanoine Gadiou, eut à cœur d’aller déposer aux pieds du Vicaire de Jésus-Christ l’hommage de la vénération et de l’obéissance des associés. Reçu en audience privée par Pie X, il eut la joie de recueillir de ses lèvres des encouragements et d’abondantes bénédictions. A sa prière, le Souverain Pontife n’hésita pas à inscrire son nom sur le Livre d’Or de l’oeuvre, comme l’avait fait Pie IX cinquante ans auparavant, et il ratifia in perpetuum les nombreuses indulgences concédées à l’Archiconfrérie et à la Basilique de Notre-Dame. C’était le 28 février 1913.
Un an plus tard, la guerre éclatait soudain. L’évêque de Saint-Brieuc, Mgr Morelle, dès le 5 août, adressait à son peuple une éloquente lettre pastorale qui se terminait ainsi : « A l’instar de ce qui s’est fait si heureusement en 1870, des prières spéciales seront faites sans interruption dans la Basilique de Notre-Dame d’Espérance. Déjà une neuvaine préparatoire à la fête de l’Assomption s’ouvrira le 6 août. Que la Vierge si vénérée à Saint-Brieuc et qui nous a fait sentir si efficacement sa protection pendant l’année terrible soit aujourd’hui encore notre bouclier ». C’était répondre aux voeux intimes des fidèles.
Depuis le jour où le tocsin lugubre annonça la mobilisation générale, la foule ne cessa d’envahir la Basilique. C’était un va-et-vient ininterrompu de femmes et d’enfants en pleurs, de jeunes hommes émus, de soldats. Ceux-ci demandaient des médailles-scapulaires, ou faisaient brûler des cierges, et surtout cherchaient à mettre ordre aux affaires de leur conscience. Pendant des semaines et des semaines, les confessionnaux et la table sainte étaient littéralement assiégés. Les régiments partis, ceux qui restaient, les pères et les mères de famille, les épouses, les soeurs et les enfants sentaient le besoin de chercher auprès de Marie la consolation et l’espoir. A toute heure du jour, le Rosaire était récité à haute voix. Et le soir venu, une cérémonie plus solennelle réunissait aux pieds de Notre-Dame une foule que la pieuse enceinte ne pouvait contenir. En dépit de toutes les prévisions, les hostilités se prolongeaient ; la lutte semblait se stabiliser, jetant dans l’angoisse toutes les âmes françaises. C’est alors que, cédant à des sollicitations qui venaient de toutes parts, l’évêque de Saint-Brieuc résolut de refaire le geste de nos pères, lors de la guerre de 1870. Il convoqua les fidèles à Notre-Dame d’Espérance le 2 février 1915 et dans un éloquent discours il donna le vrai sens à la cérémonie religieuse et patriotique qu’il avait provoquée :
« Mes Frères, l’assemblée imposante que vous constituez dans cette Basilique trop étroite pour contenir vos foules, écrit ce soir dans les annales religieuses du pays une page mémorable. L’angoisse qui étreint vos âmes, le secours que vous venez chercher sous ces voûtes, l’espérance que vous poursuivez, donnent à cette cérémonie une singulière éloquence. L’angoisse qui étreint vos âmes, elle ne date pas d’aujourd’hui. Elle est vieille de plus de six mois, et elle hante vos pensées et le jour et la nuit. C’est une angoisse commune à toutes nos âmes : la Patrie est envahie ; son sol sacré est foulé aux pieds par des armées barbares, et notre âme en est déchirée et nos cœurs en sont troublés : c’est l’angoisse patriotique commune à toutes les âmes françaises. L’angoisse, je viens de le dire : c’est elle qui tourmente vos âmes et les amène dans cette basilique. Qu’êtes-vous venus y chercher ? Vous êtes venus y chercher un secours, un encouragement, un exemple. Votre foi ne vous a pas égarés : Regardez ce grand crucifix : c’est tout à la fois un drapeau et un champ de bataille. C’est un drapeau, un drapeau glorieux, rougi non pas seulement d’un sang humain noble et généreux, mais d’un sang divin. C’est un champ de bataille, car c’est là, sur la croix, que s’est livré entre la vie et la mort, entre la vérité et l’erreur, entre la justice et le crime, un combat décisif et victorieux. Mais à côté de cette force où l’âme chrétienne vient se retremper, vous cherchez quelque chose de plus doux et de plus attirant : l’espérance !
Elle est bien longue, cette guerre, et humainement parlant rien ne permet d’en prévoir le terme. Quels ravages elle causera encore ; quelles ruines elle fera encore ; et surtout, quels flots de sang couleront encore ?… Et alors vous vous êtes demandé s’il n’y avait pas quelque part, sinon sur la terre, au moins dans le ciel, une puissance miséricordieuse capable de hâter le terme de ce carnage. Et vous vous êtes souvenus d’une belle page de notre histoire briochine. Je ne vous la raconterai pas ; on vous la rappelait naguère ici même, et vous la connaissez mieux que moi. Il y a un quart de siècle, que, gravissant pour la première fois la colline où vous avez élevé cette basilique, cette histoire m’était racontée par un prêtre vénérable qui dirigeait mes premiers pas sur cette terre, qui devait devenir la patrie de mon adoption et de mes affections.
La France a déjà vécu des heures douloureuses : elle a vu cette année qui a gardé dans l’histoire le nom d’ « année terrible ». Déjà les teutons se sont acheminés vers la Bretagne. Ils allaient en souiller le sol lorsque des femmes généreuses eurent la pensée de venir au pied de la Madone y faire une prière publique, un voeu solennel, pour déterminer une intervention en faveur du pays. Ce fut le 17 janvier, à cette heure, 6 heures du soir. Or pendant qu’elles priaient ici, à la même heure, à Pontmain, la Vierge apparaissait et voici le message qu’elle apportait : « Priez, Dieu va bientôt vous exaucer : mon Fils se laisse toucher ». Et à la même heure, l’armée de l’envahisseur rebroussait chemin : la Bretagne était sauvée ! Bientôt après, la guerre était terminée.
C’est ce souvenir qui vous appelle ici ce soir. Vous avez médité de venir apporter à la Vierge de vos espérances le même hommage que vos ancêtres. J’ai voulu que ce projet fût longuement médité, afin que vous ayez le sentiment plus profond de la nécessité d’une intervention surnaturelle. Mais l’heure est venue. Dans un instant, agenouillés tous ensemble aux pieds de Notre-Dame, nous lui promettrons de lui être plus fidèles que jamais.
Vos mères, Mesdames, ont été exaucées. Je les ai connues : la génération qui a prié ici en 1871 était encore debout quand je suis arrivé dans ce pays. C’étaient des femmes infiniment respectables, d’une correction de vie à nulle autre pareille, d’une austérité de moeurs parfaite, qui, au foyer, exerçaient par l’ascendant de leur vertu une véritable royauté, qui avaient conscience du devoir sacré de la maternité et élevaient leurs enfants dans les traditions de la foi bretonne et le culte de l’honneur. Voilà pourquoi elles ont été exaucées.
Mesdames, vous êtes leurs filles, les héritières de ces vertus.
Mais, parce qu’il faut qu’un voeu ait un corps, une expression sensible, nous promettons à la Vierge Marie que si la paix nous est accordée par la victoire de nos armées qui ne combattent que pour la justice et pour la liberté nous, ferons deux choses :
D’abord, un pèlerinage solennel sera organisé pour venir dans cette enceinte (ou plutôt dans cette ville, car l’enceinte de cette Basilique sera trop étroite), apporter à la Vierge de nos espérances l’hommage de nos religieuses et filiales gratitudes.
Puis, de même que celles qui sont venues avant nous et ont connu les angoisses où nous sommes, ont offert à la Vierge une bannière comme l’expression visible de leurs sentiments, nous lui offrirons un ostensoir dans lequel Celui qu’Elle a donné au monde bénira les foules qui viendront s’agenouiller au pied de cet autel.
Et alors, quand dans un instant, au nom de tous, j’aurai prononcé le voeu, nous nous relèverons avec plus de confiance, et c’est avec plus de foi et d’amour que jamais que nous redirons le cantique si cher à cette cité et si cher à vos cœurs :
Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux,
Protégez notre France,
Priez, priez pour nous ! »
Aussitôt après ce discours, Mgr. Morelle, d’une voix forte et émue, prononça la formule de la Consécration et du Voeu à Notre-Dame d’Espérance, dont voici le texte :
« 0 Notre-Dame d’Espérance, avocate et secours des chrétiens, vous qui, au 17 janvier 1871, nous avez une première fois délivrés de l’invasion prussienne, nous vous consacrons notre pays, notre armée, nos familles, nos personnes, notre avenir.
Nous sollicitons ardemment votre intervention toute puissante et votre miséricordieuse protection contre les fléaux qui nous menacent.
Si la France est victorieuse de l’horrible guerre que nous subissons, nous promettons de contribuer, selon nos moyens :
1° A un grand pèlerinage d’actions de grâces qui aura lieu en votre honneur à Saint-Brieuc ;
2° Au don d’un ostensoir qui sera offert en ex-voto à votre Basilique et qui redira aux âges futurs que vous avez daigné exaucer notre confiante prière.
Notre-Dame d’Espérance, Salut de la France, priez pour nous ».
Tour à tour, Mgr. Morelle convoque à la Basilique de l’Espérance les réfugiés, les veuves, les mères chrétiennes, les Enfants de Marie et surtout les Belges dont il préside toutes les réunions et que ranime la parole éloquente d’un des leurs, devenu chapelain de la Basilique, M. l’abbé Schrygens.
La guerre devait durer quatre longues années, multipliant les deuils, énervant les courages les mieux trempés, déconcertant les plus habiles tacticiens. Enfin, à l’automne de 1918, l’aube de la délivrance s’annonça. En quelques semaines, l’ennemi désemparé recula et, le 11 novembre, il suspendait les hostilités. La guerre était terminée ; la France en sortait victorieuse et rentrait en possession des deux provinces violemment arrachées par le traité de 1871. Aussi avec quel frémissement de fierté, le 31 mai 1919, Mgr. Morelle enlevait-il à la bannière d’Alsace-Lorraine que possédait Notre-Dame d’Espérance le voile de crêpe noir qu’elle portait depuis cinquante ans.
Ce fut seulement le 8 septembre 1920 que l’évêque de Saint-Brieuc put réaliser la promesse du 2 février 1915, mais il le fit avec une magnificence et un éclat dont le souvenir se perpétuera. Dans une lettre pastorale, hymne splendide de gloire en l’honneur de Notre-Dame d’Espérance, il convia tout son diocèse à cette grande manifestation, et, le jour venu, il eut la joie de voir à ses côtés pour glorifier la Reine du Ciel sept prélats, dont l’un, ancien chapelain de la Basilique, Mgr. Florent de la Villerabel, aujourd’hui évêque d’Annecy, chanta la messe pontificale sur le parvis de l’église Saint-Michel, en présence d’une foule de vingt à trente mille pèlerins. La journée entière s’écoula en cérémonies et en processions. A la clôture, l’évêque de Saint-Brieuc ne put résister au besoin d’épancher son cœur dans celui de ses enfants : « En des heures angoissées, dit-il, vous aviez fait un voeu à Marie. En ce jour splendide et heureux, vous l’avez accompli magnifiquement. Vous lui aviez fait une promesse ; vous venez de la remplir. Mais si ce Pardon du voeu a été l’expression et la manifestation de votre reconnaissance et de votre piété à l’égard de Marie, il ne doit pas en marquer le terme. Qu’il soit au contraire le début d’un pacte nouveau. Persévérez dans votre dévotion à Notre-Dame d’Espérance. Elle sera une source toujours ouverte et inépuisable de bénédictions célestes pour vous et vos familles. La France elle-même en recueillera les bienfaits ».
L’ex-voto du Voeu promis à la Basilique le 2 février 1915, fut solennellement béni au cours de cette cérémonie. Sorti des ateliers d’Armand Caillat, de Lyon, il constitue une oeuvre d’art remarquable. L’ostensoir est entièrement consacré à la gloire de la très sainte Vierge et plus spécialement de Notre-Dame d’Espérance.
« Son pied à huit lobes repose sur quatre empattements et à reçu quatre scènes : Sur la face, glorification de Notre-Dame d’Espérance au sein d’un vol d’anges ; au revers, Notre-Dame de Pontmain (1871) ; à gauche et à droite, le Couronnement de Notre-Dame d’Espérance par Sa Grandeur Mgr. David (1865) et le voeu solennel de Saint-Brieuc prononcé par Sa Grandeur Mgr. Morelle (1915). Au-dessus de chacune de ces scènes sont placées respectivement les armoiries de l’Archiconfrérie de Notre-Dame d’Espérance, de Sa Sainteté Benoît XV, de Sa Grandeur Mgr. Morelle et enfin de la ville de Saint-Brieuc.
Ces scènes sont traitées en émaux champlevés et les personnages s’enlèvent en or à traits d’émail sur fond d’émail ivoire rehaussé de rinceaux fleuris sur colorations nuancées ; elles sont encadrées de larges bandes ogivales ornées, traitées elles-mêmes en émail de tons variés.
Des motifs granulés sent ciselés sur le plat des lobes du pied, une couronne étoilée le termine.
Au-dessus s’élève la tige semée de motifs granulés. A son noeud sont disposés quatre médaillons contenant deux monogrammes du Christ et de la Vierge. Au sommet de la tige s’élancent deux crossettes dont les volutes enlacent chacune deux ancres croisées, traitées en vieil argent imitant l’acier et emblème de Notre-Dame d’Espérance.
Nous arrivons à la custode devant contenir la Sainte Hostie : elle est entourée d’un cercle d’émail au centre d’une vaste rosace à huit compartiments formés de huit arcades ogivales supportées par d’élégantes colonnettes d’or. Dans chaque arcade un sujet : nous voyons l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation au Temple, Jésus au milieu des Docteurs, la Communion de la Vierge, l’Assomption, son Couronnement dans le Ciel. Tous ces sujets sont traités comme ceux du pied et comme les médaillons du noeud et celui de la croix.
Des ogives irradient des fleurs de lis et des palmettes granulées, émaillées de tonalités très douces et comme lumineuses, se détachant sur l’or de la gloire dont les rayons semés de blé alternent avec des rinceaux perlés, cloués de fleurettes bleu pâle.
La Croix enfin surmonte l’ensemble, portant à son centre l’étoile des armoiries de Notre-Dame d’Espérance. L’oeuvre est semée de pierreries dues à la générosité des fidèles. ». (J. Cadiou) ».
Saint Brieuc Tréguier catholique Paul Marie Prud homme