Pèlerinages à Notre-Dame de Garaison
à Monleon Magnoac
« Bien comprendre avec quelle longue insistance, avec quelle pérennité, avec quelle tradition, la Reine du Ciel nous invite à La prier en France ! »
à Monleon Magnoac
« Bien comprendre avec quelle longue insistance, avec quelle pérennité, avec quelle tradition, la Reine du Ciel nous invite à La prier en France ! »
Depuis le XVIe siècle, Notre-Dame de Garaison est un haut-lieu de pèlerinages, dans les Hautes-Pyrénées, à une soixantaine de kilomètres de Lourdes. La Très sainte Vierge Marie y apparut en 1515, à plusieurs reprises, à une humble et pauvre bergère, Anglèse de Sagazan, lui demandant de faire bâtir une chapelle en ce lieu :
« Je veux qu’on bâtisse une chapelle. Ici, je répandrai mes dons. N’oubliez pas de remercier Dieu de ses bienfaits. ». C’est ainsi que Notre-Dame de Garaison devint un des pèlerinages parmi les plus fréquentés de France, jusqu’aux apparitions de Lourdes en 1858.
« Quand on se penche sur ces questions, il apparaît nettement que les diverses apparitions de la Très Sainte Vierge ne constituent pas des moments distincts et isolés du plan divin, répartis au hasard dans le temps et dans l’espace, mais tendent, au contraire, à s’enchaîner dans une même dispensation providentielle où tout est mis en œuvre, semble-t-il, pour donner au message prophétique le plus de chances de remuer les foules, par les incidences plus ou moins pathétiques qui s’y attachent. C’est dans cette merveilleuse filiation qu’il faudrait chercher la clef du mystère de prédestination qui recouvre le choix divin à l’égard des lieux, et même des dates, autant que de la personnalité des petits voyants eux-mêmes ». C’est dans cet esprit que nous voudrions tenter de faire revivre en quelques pages ce que le sanctuaire de Notre Dame de Garaison, trop vite oublié, a été pour la France, il y a trois siècles : une préparation des grands événements et des grands rassemblements de Lourdes.
[ ] Si Notre-Dame de Garaison fait partie des Notre Dame des Pyrénées, ce sanctuaire a été le plus rayonnant, le plus connu, et le plus fréquenté de tous ceux du sud de la France, jusqu’à la naissance de Bernadette. » Ainsi s’exprimait, avec perspicacité, Isabelle Couturier de Chefdebois, dans son bel ouvrage dédié à Notre-Dame de Garaison.
Les pèlerinages y furent nombreux. Ainsi en 1628, 1630, 1646, 1789 : les Chapelains de Garaison y firent mention d’une « multitude de gens qui arrivent file à file, hommes et femmes, jeunes et vieux, pauvres et riches, la tête découverte, nu pieds, le flambeau à la main, et dont plusieurs, dès qu’ils aperçoivent la pointe du clocher, marchent à genoux, ou plutôt se traînent en cette posture jusqu’à la chapelle et les pieds tout en sang ».
Ce n’est qu’avec la révolution de 1789, ses atteintes à la liberté de culte et ses persécutions, que la chapelle dut fermer et que les pèlerinages cessèrent. Le sanctuaire ne fut rouvert qu’en 1835 et les pèlerinages reprirent. Depuis 1848, on dénombra en moyenne treize pèlerinages par an. Le Collège et la Maison-Mère de Congrégations, Centre de Missions de la Société des Prêtres de Garaison, contribuèrent alors notablement à la renaissance et au rayonnement du sanctuaire.
En 1865 eut lieu le couronnement de Notre-Dame de Garaison, Elle qui fut à l’origine de tant de miracles, de grâces et de conversions au cours des siècles. Les très nombreuses guérisons constatées en ce lieu béni expliquent au demeurant la dénomination de Notre-Dame de « Garaison » ou de « Guérison ».
Ce furent les religieux de Notre-Dame de Garaison qui prirent totalement en charge le sanctuaire de Lourdes, après les apparitions, de 1866 jusqu’aux expulsions, en 1903, à la suite des décrets liberticides contre les Congrégations. Il y eut ainsi un lien certain, une filiation, entre les deux sanctuaires mariaux de Garaison et Lourdes, tant au point de vue spirituel que matériel et organisationnel.
La chapelle de Garaison, classée Monuments Historiques en 1924, possède un ensemble exceptionnel de retables et de peintures du XVIIe siècle et un remarquable maître-autel de style baroque, élevé à l’endroit même des apparitions, au-dessus de la source qui existe toujours et a été déviée.
Les 500 ans des apparitions de la Vierge Marie ont été célébrés en 2015.
Après les apparitions, Anglèse de Sagazanse fit religieuse vers 1525 et qu’elle vécut jusqu’en 1582, date où elle était tout le moins octogénaire, dit-on.
Voici le document extrait du nécrologe de l’abbaye de Fabas, un document important si l’on en juge par son contenu :
« Dame Anglèse de Sagazan qui fut la Bergère à qui la Sainte Vierge apparut et parla au lieu où est présentement la chapelle de Garaison, mourut le 30 décembre 1582. »
« Pendant lequel temps elle obtenait tous les ans une fois congé de ses Supérieures de venir visiter sa bonne maîtresse Notre Dame en la chapelle de Garaison dans laquelle elle passait tout le soir et toute la nuit en prières. » la très célèbre collection de la Gallia-Christiana (la France Chrétienne) résume en ces termes sa vie religieuse :
« La très pieuse vierge Anglèse de Sagazan, fleurit en Sainteté à l’Abbaye de Fabas, et s’y endormit très saintement dans le Seigneur. » Les restes d’Anglèse furent conservés soigneusement comme des reliques, jusqu’à la Révolution Française. C’était pour la chapelle de Garaison un trésor précieux. Après bien des péripéties, les restes de la Bergère furent ramenés le mardi de Pentecôte, 5 juin 1838, avec un pèlerinage qui souleva l’enthousiasme. Les précieuses reliques furent déposées (et se trouvent maintenant) dans une petite sacristie.
En 1711, les collaborateurs de la Gallia-Christiana firent plus de cas des reliques de cette petite paysanne des landes de Garaison que des grands noms des hautes abbesses de la Communauté.
On reconnaît en Anglèse une véritable Sainte dont la figure se rapproche étrangement de la candide Bernadette de Lourdes. »
1510 – Aussitôt après les apparitions on construit la première petite chapelle.
1525 à 1540 – Construction de la chapelle définitive, la source est conduite dehors.
1604-1617 – Construction des bâtiments annexes et crypte.
1610 environ – Construction de la grande sacristie.
1618 – Construction de la fontaine et ancienne statue.
1620 environ – Construction du porche, portail, escalier et bâtiment nouveau.
1623 – Démolition de la chapelle primitive.
1635 – Pierre Affre de Toulouse est chargé de la décoration. Il exécute le Poème de la Vierge.
1640 – Il exécute le Poème de la Religion.
1649 – Portail de la maison et sa statue de Notre Dame de Pitié.
1660 environ – Plantation des deux allées du nord et de l’ouest.
1702 – Plantation de l’allée de l’est ou de Bagnères.
1702 – Le père Luc Cayre peint la voûte de la chapelle.
1703 – On élève le clocher (démoli en 1881).
18e siècle – Nouvelles constructions, au midi et au sud-ouest.
1792 – Enlèvement des statues de la chapelle (fin de l’ancien Garaison).
1836 – Arrivée des premiers missionnaires.
1846 – Érection de la croix de pierre du Tapis Vert.
1844 – Pose du haut-relief de l’apparition au-dessus de la source.
1850 – Rachat des allées.
1851-1882 – Nouvelles constructions : pensionnat, chapelles du jardin, salle de récréation du collège, etc.
1883 – Inauguration de l’orgue.
1860-1895 – Nouvelle décoration de la chapelle par le P. Pibou.
1865 – Le couronnement de Notre-Dame de Garaison.
1866-1903 – Les missionnaires chapelains de Notre-Dame de Lourdes.
1865-1903 – Transformation de la Société des Missionnaires en Congrégation. Décret de louange sous la dépendance du Saint-Siège.
1876 – Nom officiel : Congrégation des Missionnaires de l’Immaculée-Conception.
1890 – Une première colonie de missionnaires part pour la République Argentine.
1897 – Fondation du Collège de Tucuman, en Argentine.
1903-1923 – Les souffrances de Garaison (brochure parue en 1930, par le frère Guillaume).
1923 – La résurrection du Sanctuaire et des Pèlerinages.
Le sanctuaire est ouvert tous les jours. Un magasin est à la disposition des pèlerins ainsi qu’un espace pique-nique. Une hôtellerie de 10 chambres permet d’accueillir individuel, familles ou petits groupes. L’internat est disponible pour de grands groupes les week-ends et vacances scolaires.
Lieu de calme et d’intériorité. Nombreuses promenades autour du sanctuaire
Horaires et animation :
• Messe tous les jours à 11h30 (sauf mercredi en période scolaire : 17h30)
• Le dimanche et fête, chapelet à 15h00 ; adoration et vêpres à 16h45
• Le vendredi de 14h00 à 17h00 : adoration silencieuse du Saint Sacrement.
• Les samedis mariaux : prière du rosaire ; enseignements, temps personnel
• Sacrements de la réconciliation : contacter les Pères à votre arrivée.
Contacts :
Père Recteur, sanctuaire de N.D. De Garaison, 65670 MONLEON-MAGNOAC. Tél : 05 62 40 03 50
Courriel : pascal.garcon@cscfrance.org
Isabelle COUTURIER DE CHEFDEBOIS, Notre-Dame de Garaison, préface de Notre-Dame de Lourdes, Centre marial canadien, 1952.
catholique 65 Garaison anniversaire
polymathe Notre Dame de Garaison
Famille chrétienne Notre Dame de Garaison un sanctuaire dans un collège