PÈLERINAGE A SAINT QUENTIN
LE 31 OCTOBRE DE CHAQUE ANNÉE
Quentin, romain, de famille sénatoriale, éclairé des vérités de l’Evangile et baptisé par le pape saint Marcellin, vint évangéliser la Gaule Belgique au IIIe siècle de notre ère, en même temps que Denis qui resta à Paris, et Lucien qui s’en fut à Beauvais. Il instruisit et prêcha à Amiens, où les conversions à la vraie foi furent particulièrement nombreuses. Il fut de ce fait arrêté et, une première fois, supplicié. Mais ses bourreaux tombèrent à la renverse. Emprisonné, un Ange vint le délivrer. Après de nouveaux prêches et de nouvelles et nombreuses conversions, il fut repris et supplicié dans la capitale du Vermandois, depuis lors nommée Saint-Quentin (aujourd’hui dans le département de l’Aisne). Sa dépouille mortelle fut jetée dans la Somme le 31 octobre 303, mais ultérieurement miraculeusement retrouvée et ensevelie dans une chapelle en 358. Cette dernière a laissé place à une remarquable église collégiale (1114-1477), hautement aidée par les rois de France, qui porte elle aussi le nom de ce grand saint.
Dès lors se développèrent pèlerinages, miracles et donc translations de reliques. Certaines d’entre elles iront jusqu’à Orly-sur-Morin où, en 1625, on relève l’existence d’un pèlerinage annuel. Ce pèlerinage, qui eut lieu à Orly jusqu’en 1910, fut relancé en 2005 par Jean René Brunon.
La commune de Saint-Quentin-des-Isles (Eure) est également le lieu d’un pèlerinage à Saint-Quentin, le jour de la fête-Dieu, au mois de juin ; celle de Bouillé-Courdault (Vendée) abrita elle aussi, jusqu’en 1907, un pèlerinage, notamment pour ceux atteints d’une maladie des yeux ; le pèlerinage se déroulait en trois temps : visite à l’église paroissiale pour se mettre sous la protection de Saint Quentin ; marche jusqu’à la fontaine où le pèlerins venaient boire de l’eau ; retour à l’église où le pèlerin priait en disant trois fois « Bienheureux Saint Quentin, maintenant je me suis lavé à l’eau de votre fontaine, obtenez-moi le pardon de mes péchés et guérissez-moi ».
Saint Quentin est patron du Vermandois, des villes d’Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) et de Chermignac (Charente-Maritime). Une sculpture du porche sud du transept de la cathédrale de Chartres le représente attaché au poteau de torture.
Alors, haut-les-cœurs ! Que tous ceux qui le peuvent aillent en tous ces lieux privilégiés prier Saint Quentin.